Mooney: pourquoi je reste positif à long terme envers la Bourse

Offert par Les Affaires


Édition du 13 Septembre 2014

Mooney: pourquoi je reste positif à long terme envers la Bourse

Offert par Les Affaires


Édition du 13 Septembre 2014

Une évaluation raisonnable

Si je vous dis que les conditions fondamentales demeurent saines, votre prochaine question devrait être : «À quel point cela est-il intégré dans les marchés financiers ?» Ce qui peut se mesurer par l'évaluation des Bourses dans leur ensemble.

À cet égard, le contexte est moins favorable qu'il ne l'était il y a quelques années. En effet, le S&P 500 se vend à environ 16,7 fois les bénéfices de 2014 et à 15 fois ceux de l'an prochain. Au Canada, l'indice S&P/TSX se vend à approximativement 16,9 fois ses bénéfices de cette année et à 14,8 fois ceux de 2015.

C'est toutefois une évaluation fort raisonnable dans le contexte actuel des taux. De plus, on est loin d'un marché surévalué.

Je sais qu'on peut lire un peu partout des avertissements voulant que la Bourse soit surévaluée. C'est de la bouillie pour les chats. Pensez en investisseur un instant. On vous offre des actions à 16 fois les bénéfices, ce qui représente un rendement de plus de 6 % (119 $/2 000, ou le bénéfice prévu divisé par le niveau du S&P 500). À cela, ajoutez un dividende de 2 %, pour un rendement total d'environ 8 %. Comparez maintenant ce résultat aux autres placements potentiels, comme les titres à revenu fixe, et dites-moi quel est le meilleur ?

Je peux en fait vous prédire que bien des investisseurs se lanceront en Bourse, bien enthousiastes, lorsque les titres se vendront à 20 fois les profits et plus encore.

C'est le dernier point de mon portrait global : le climat émotif. En effet, je crains plus que tout l'euphorie, car lorsque celle-ci s'empare des marchés, l'irrationnel prend le dessus. C'est pourquoi il est si sain que les indices trébuchent de temps en temps, pour semer des craintes et diminuer les attentes.

Par exemple, le plus récent indice de confiance de l'Université du Michigan, à 79,2, est encore inférieur à sa moyenne à long terme, cinq ans après la fin de la récession.

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