Pourquoi les investisseurs doivent se méfier des bas tarifs


Édition du 12 Avril 2014

Pourquoi les investisseurs doivent se méfier des bas tarifs


Édition du 12 Avril 2014

Ce qui semble une bénédiction peut facilement devenir un enfer. C'est ce que j'ai constaté à la lecture du témoignage d'un lecteur. Ce dernier réagissait à une chronique récente au sujet du financement participatif.

La plupart des courtiers escompteurs offrent maintenant des transactions à 9,95 $, ce qui semble un important gain pour l'investisseur. Comment peut-il en être autrement lorsqu'on peut acheter ou vendre pour des milliers de dollars d'actions en une transaction et payer moins de 10 $ ?

L'expérience et le vécu répondent avec éloquence à cette question.

«Dans votre chronique, vous posez la question suivante : aimeriez-vous que votre courtier vous facture 500 $ pour une transaction de 10 000 $ ?» écrit mon lecteur que j'ai choisi de ne pas nommer. Pourtant, il se rappelle qu'il a déjà payé autant.

Des commissions de 5 %

À ses débuts, à la fin des années 1970, il payait environ 100 $ pour exécuter une transaction de l'ordre de 2 000 $. En tenant compte du fait que l'inflation a gonflé les coûts d'environ quatre fois depuis ce temps, cela revient à payer près de 500 $, selon son calcul !

«J'étais dévasté de devoir payer une transaction aussi cher.»

Depuis, le monde du courtage a subi une véritable révolution, touchant massivement les frais. La multiplication des courtiers escompteurs a fait chuter les frais de moitié durant les années 1990 ; ensuite, Internet est arrivé. Enfin, la vive concurrence entre les firmes a fait le reste.

Les frais sont donc passés de 50 $ à 29 $ il y a quelques années, avant qu'ils ne descendent, presque partout, à moins de 10 $. Ce dernier tarif est maintenant offert à grande échelle, peu importe la valeur de l'actif du client.

C'est un gain immense en matière de coûts.Toutefois, notre lecteur, qui a vécu à une autre époque, a dû s'adapter. «Après réflexion, j'en viens à conclure que ce fut une bénédiction pour moi que ces frais exorbitants soient facturés à ce moment.»

Cette réaction est très rationnelle. En effet, lorsqu'on paie l'équivalent de 5 % de son capital lors d'une transaction, on y pense deux fois avant de passer à l'action. Imaginez ce qui arrive lorsqu'on se trompe. En plus du 5 % à l'achat, on paie une autre fois 5 % pour vendre (probablement à perte, puisque c'est une erreur) et encore 5 % pour acheter un nouveau titre, qu'on espère être un meilleur placement.

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