Ne vous laissez pas influencer par le bla-bla

Publié le 05/02/2014 à 09:36, mis à jour le 05/02/2014 à 10:34

Ne vous laissez pas influencer par le bla-bla

Publié le 05/02/2014 à 09:36, mis à jour le 05/02/2014 à 10:34

Photo: Bloomberg

Correction…bla-bla-bla…récession…bla-bla-bla…marchés émergents….bla-bla-bla…moyenne mobile…bla-bla-bla…pessimisme….bla-bla-bla…

Il n’en faut pas beaucoup pour transformer l’enthousiasme des investisseurs en crainte. Pas plus loin qu’à la fin de décembre, ils voyaient la vie en rose et quelques petites semaines plus tard, oups, tout un chapelet d’inquiétudes transforment le climat.

Ce qui provoque des remous et avec, une hausse fulgurante dans ce que j’appelle le placotage boursier. Ce bruit peut influencer les épargnants et les pousser à prendre de mauvaises décisions.

Dans ce vacarme médiatique, on entend et lit bien des choses. Partout on parle, à répétition, de correction. On utilise des indicateurs, certains créés de toute pièce, pour attirer l’attention.

Par exemple, on vous dira que selon l’indicateur de janvier (le fait que si la Bourse a un mauvais janvier, l’année sera poche et le contraire si le premier mois de l’année est positif), il faut s’attendre à ce que 2014 soit difficile. Personne, du moins à ce que j’ai vu, ne se demande si cet indicateur est sensé.

En effet, est-ce que ça fait du sens qu’un mauvais janvier provoque (soit une relation de cause à effet) une mauvaise année? Non. C’est au plus une curiosité statistique, ce qui est vrai d’un grand nombre d’indicateurs galvaudés par les pseudos spécialistes.

La réalité, dois-je le répéter pour la millième fois, c’est que personne ne sait ce que fera la Bourse dans les 11 mois qui restent cette année. Et je vais vous surprendre, peut-être : cela n’a aucune importance pour l’investisseur à long terme. En fait, si vous investissez en fonction de ce que fera la Bourse cette année, vous n’êtes pas un investisseur. Dans ma vision, vous n’avez pas d’affaire en Bourse car vous spéculez.

Reste que bien des gens peuvent être influencés par ce qui se dit et s’écrit. Ne serait-ce qu’en raison du fait qu’une stupidité répétée des dizaines de fois peut avoir un impact.

Le meilleur remède pour faire en sorte d’être «bla-bla proof» est double. D’abord, avant de faire quoi que ce soit, avant de faire un quelconque changement dans votre portefeuille, prenez toujours le temps de consulter votre statégie de placement, votre plan d’enrichissement. Et de vous demander si la transaction envisagée s’y insère bien.

Ensuite, la clé ultime est de penser en investisseur, toujours. Qu’est-ce que cela veut dire concrètement? Le plus simplement du monde, c’est de toujours voir le marché boursier du point de vue de l’homme d’affaires (ou de la femme, pour ne pas passer pour sexiste). Et si la Bourse offre à la personne d’affaires une entreprise à meilleur prix qu’il y a quelques semaines, oups, son intérêt augmente. C’est automatique.

De plus, l’investisseur sait que son travail inlassable est de tenter d’identifier de grands gagnants et de les acheter à meilleur prix possible. C’est sa mission première; sa raison de vivre. Si la Bourse, peu importe les raisons (souvent superficielles et éphémères), les offre, il est là, prêt et opportuniste.

Le reste n’a que peu d’importance.

Bernard Mooney

 

 

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