Mooney: Un marché dominé par la politique

Publié le 07/01/2013 à 09:38, mis à jour le 07/01/2013 à 10:49

Mooney: Un marché dominé par la politique

Publié le 07/01/2013 à 09:38, mis à jour le 07/01/2013 à 10:49

Photo: Bloomberg

BLOGUE. La plus grande partie de l’année dernière, les marchés financiers ont été dominés par les grands titres et les inquiétudes politiques, en particulier celles en provenance des États-Unis. Il y a d’abord eu le suspense relié aux élections présidentielles et ensuite, le fameux «deadline» pour empêcher les importantes hausses d’impôts prévues pour le 1er janvier.

Le principal impact a été de faire en sorte que les investisseurs étaient constamment en attente comme si il y avait toujours un gros nuage noir au-dessus de leur tête.

Ce n’est pas vraiment nouveau. C’est en fait une des caractéristiques du marché haussier qui a pris naissance au pire de la crise de 2008-09. Et, dans un sens, c’est un peu normal. Les autorités gouvernementales sont intervenues et maintenant, elles doivent gérer les conséquences de leurs interventions.

Dès le lendemain du réglement du mur budgétaire, on a fait des grands titres avec le prochain grand défi politique, le relèvement du plafond de la dette aux États-Unis. Et, évidemment, on promet que les négotiations entourant ce problème seront encore plus difficiles qu’avec le précédent problème.

Évidemment.

Vous pouvez sentir une certaine frustration dans ces propos, et vous avez raison. D’une part, je ne peux nier l’importance de l’élément politique dans nos vies, incluant celles des investisseurs. Mais, à un certain moment, trop c’est trop.

Il me semble que ce serait plus intéressant et moins plate de parler davantage d’économie et de Bourse, du moins de leurs nombreuses et fascinantes caractéristiques fondamentales. Au lieu de spéculer sur le comportement d’un gang de politiciens dont la principale, voire la seule préoccupation est de se faire réélire !

Je connais des investisseurs qui sont sur les lignes de côté depuis plusieurs mois. D’abord en raison des incertitudes reliées aux élections, ensuite en raison du mur budgétaire, etc. Je ne suis pas vraiment d’accord avec cette façon d’investir, mais je comprends. Les gens ont peur que les politiciens fassent des stupidités. Avec leur feuille de route, cela demeure en effet une possibilité.

Reste qu’à très long terme, je continue de croire que ces éléments politiques sont relativement peu importants.

Il ne faut surtout pas se laisser emporter par les émotions qu’ils provoquent. Cela me rappelle les propos de Shelley Bergman, conseiller chez Morgan Stanley, qui mentionne dans un entretien publié dans Barron’s que ses 30 ans dans le monde du placement lui ont enseigné de ne pas trop donner d’importance aux grands titres négatifs.

«Pendant les 20 premières années de ma carrière, chaque événement m’inquiétait et plus je leur accordais d’attention, plus je me trompais.»

Très bien dit...il est plus payant de se concentrer à identifier des titres supérieurs...

Bernard Mooney

 

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