Mooney: le difficile test du temps

Publié le 14/06/2011 à 09:04, mis à jour le 14/06/2011 à 17:41

Mooney: le difficile test du temps

Publié le 14/06/2011 à 09:04, mis à jour le 14/06/2011 à 17:41

Blogue. En 2007, j’ai écrit une chronique comparant les réussitess de Transat AT aux problèmes d’Imax.

Ainsi, je soulignais les problèmes d’Imax, la société qui a conçu les cinémas et les films qui portent son nom, malgré la grande popularité de son produit alors que Transat AT avait du succès dans une industrie si difficile.

Quatre ans plus tard, je réalise que j’ai sauté aux conclusions un peu vite.

Au moment d’écrire mon texte, le titre d’Imax venait de perdre 70% et l’entreprise avait de graves problèmes financiers. Quatre ans plus tard, Imax a connu un revirement spectaculaire. Le titre a presque décuplé passant de près de 3,50$US à environ 30$US aujourd’hui.

Du côté de Transat, c’est l’inverse alors que le titre a chuté des environs de 35$ sous les 10$. Ouf!

En jetant un œil au revirement d’Imax, je me suis immédiatement dit qu’il y avait certainement une nouvelle direction. Ce n’est même pas le cas. En avril 2009, la direction a annoncé changement de structure au niveau du management, mais pas de nouveau dirigeant en tant que tel. En juin 2009, Gary Moss a été nommé au nouveau poste de chef de l’exploitation, mais les deux principaux dirigeants, la président et chef de la direction et le président du conseil sont encore là.

Au 30 septembre 2008, Imax avait un réseau de 207 cinémas Imax numériques. Or, ce réseau a presque triplé la société ayant plus de 500 écrans situés dans 46 pays. En 2011, ce sera la troisième année consécutive où son réseau de cinémas croîtra de 30%, selon la direction.

C’est une croissance qui attire l’attention!

Et après avoir perdu de l’argent en 2006, 2007 et 2008, les bénéfices sont en forte croissance. L’an dernier par exemple, elle a réalisé des profits de 46M$US (0,90$US par action) sur des revenus de 248M$, soit des marges ronflantes de plus de 18%.

Cette année, les analystes prévoient 1,02$US par action, ce qui en fait un titre à 30 fois les profits.

Ce qui veut dire qu’évalué sur quatre ans, je me suis trompé sur les deux tableaux, par mon optimisme face à Transat et mon pessimisme face à Imax. Ouch! Qu’il est difficile de passer l’intransigeant test du temps…

Bernard Mooney

 

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