Mooney: La grande différence entre le dirigeant et l'investisseur

Publié le 02/06/2011 à 10:26

Mooney: La grande différence entre le dirigeant et l'investisseur

Publié le 02/06/2011 à 10:26

Blogue. Je me demande comment se sentent les actionnaires de Sensio Technologies, particulièrement ceux qui ont acheté des actions à plus de 3$.

En effet, le titre a atteint un sommet à près de 4$ à la fin de 2009 et il est en chute libre depuis, ayant atteint un creux récemment à 0,50$. Or, la société a annoncé hier qu’elle accordait des options à ses co-fondateurs Nicholas Routhier (président et chef de la direction) et Richard LaBerge chef du marketing, leur permettant d’acheter 250 000 actions à 0,70$.

Ces nouvelles options remplacent des options qui ont expiré le 31 mai et dont le prix d’exercice était à 0,50$.

Vous voyez que rapidement les dirigeants ont utilsé cette superbe machine à fabriquer des actions que sont les options. Avec cette machine, les dirigeants peuvent s’enrichir peu importe le succès à long terme de l’entreprise. 

En effet, le titre de Sensio n’a qu’à rebondir à 2$ et les options vaudraient au minimum 325 000$. Les dirigeants s’enrichiraient alors que les investisseurs qui ont acheté le titre avec enthousiasme à plus de 3$ seraient encore dans le rouge.

Sensio est un exemple parmi tant d’autres. Elles sont si nombreuses les sociétés qui utilisent ainsi les options que c’est devenu la règle. Je ne veux pas donc attaquer cette société.

Par contre, les investisseurs doivent prendre conscience qu’ils ne sont pas vraiment dans le même bateau que les dirigeants. Ces derniers ont un grand avantage car même si le titre de leur entreprise baisse ils peuvent tout de même s’enrichir en utilisant les options.

C’est un avantage énorme pour le dirigeant. L’investisseur lui doit être beaucoup plus conscient des risques de perte de capital.

Bernard Mooney

 

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