Mooney: Conseil pour la tourmente

Publié le 04/08/2011 à 18:37, mis à jour le 08/08/2011 à 15:16

Mooney: Conseil pour la tourmente

Publié le 04/08/2011 à 18:37, mis à jour le 08/08/2011 à 15:16

Blogue. Il y a quelques mois, j’ai écrit une chronique dans le journal pour mettre en garde les lecteurs au sujet d’une petite société de télécommunications québécoise. Elle avait attiré l’attention à la suite d’un investissement fait par un éminent homme d’affaires d’ici.

J’ai regardé le cours du titre aujourd’hui (je l’avais pratiquement oublié). Imaginez-vous donc qu’il est en hausse de 0,01$, un des rares, très rares titres en hausse dans le carnage d’aujourd’hui. Sauf qu’il a perdu environ 90% de sa valeur depuis la publication de mon texte!

Pourquoi vous dire cela et, surtout quel rapport, avec ce qui se passe actuellement en Bourse?

Eh bien, on parle de long en large de la Bourse, de ses fluctuations folles et de ses fiascos, etc. On passe des éternités à discuter des grandes tendances macro-économiques, des perspectives des économies, des problèmes, etc. etc.

Sauf que pour l’investisseur, peu importe le climat écono-politique, ce qui fait la différence, c’est le choix des sociétés et son approche. Une très grande partie de l’argent perdu en Bourse s’explique par deux grands facteurs : les réactions émotives et par la spéculation (soit l’achat de titres de qualité douteuse dans l’espoir de….).

Ainsi, dans la tourmente actuelle, mon conseil est d’abord et avant tout de considérer la qualité des sociétés dans lesquelles vous investissez et/ou qui sont dans votre portefeuille. Car lorsque je m’exprime, depuis mars 2009, en disant que les perspectives en Bourse sont excellentes, je prends toujours soin d’ajouter que je parle exclusivement des sociétés les plus solides, de la crème de la crème. Toujours, je mets en garde les lecteurs contre les titres risqués spéculatifs.

Or, combien sont-ils à chialer contre les perspectives sombres, à souligner les problèmes des économies et des gouvernements, etc. et en même temps ils achètent des petites sociétés cycliques, endettées, sans profits, etc.?

Je ne vous dirai pas que c’est le temps d’acheter. Je l’ai écrit en mars 2009. Je vous dirai par contre que si vous faites vos devoirs et que vous cherchez des entreprises dont les perspectives pour les cinq prochaines années sont intéressantes, vous avez un contexte favorable. Car un des problèmes récurrents, pour celui qui recherche ce genre de titres, c’est qu’ils sont la plupart du temps bien évalués, voir surévalués. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Il faut vous assurer, bien sûr, de pouvoir survivre ces cinq années, autant moralement que financièrement!

Le temps n’est pas à la spéculation. Le temps est au placement intelligent, rationnel et durable.

La Bourse vous récompensera.

Bernard Mooney

P.S. J’ai une bonne pensée pour les actionnaires de Pages Jaunes et de Canam, deux sociétés qui ont charcuté leur dividende (Canam l’a complètement éliminé et Pages Jaunes l’a réduit de plus de 70%). Moi qui croyait que le Canada était la nouvelle terre promise économique…BM

 

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