Les maudites acquisitions....tome 164

Publié le 10/11/2011 à 09:29

Les maudites acquisitions....tome 164

Publié le 10/11/2011 à 09:29

Blogue. Il y a quelques jours, une dame m’a demandé pourquoi j’avais un préjugé contre les acquisitions, En conférence, j’explique que je préfère de loin la croissance organique et que je méfie comme la peste des sociétés dont le modèle d’affaires repose sur les acquisitions en série.

J’ai répondu que j’ai tellement vu de fiascos dont l’origine se retrouve dans des acquisitions qui tournent mal, que je pourrais en faire un encyclopédie.

Le problème avec les acquisitions, c’est que tu peux en réussir 60, et mettre en péril la société en manquant ton coup à la 60e!.

Pas plus tard qu’hier, je voyais que CML Healthcare, société canadienne spécialisée dans les services de laboratoire, avait réussi à vendre ses activités américaines d’imagerie médicale (en mai un changement de président a ouvert la porte à cette décision).

Elle a annoncé le 7 novembre leur vente pour un gros 51,5M$ US et tous les analystes financiers considèrent cela comme un exploit! «C’est dans le haut de la fourchette de nos prévisions», a écrit l’analyste Trevor Johnson, de la Financière Banque Nationale. CML a payé 163M$ pour ces actifs en février 2008. Et c’est un bon débarras car cela a coûté cher en pertes, en temps et en ressources.

CML fait partie de ces nombreuses entreprises canadiennes qui se sont dites, «On a beaucoup de succès au Canada, alors allons reproduire ce qu’on fait ici aux États-Unis, et notre potentiel de croissance sera superbe». Sauf que c’est beaucoup plus facile à dire qu’à réaliser.

Elle n'est pas menacée de faillite, du moins pas à court terme. Ses activités canadiennes demeurent rentables et profitent de leur nature peu cyclique. Par contre, leur tentative américaine a coûté une fortune à ses actionnaires.

Mysticisme boursier

Imaginez-vous donc que demain vendredi, ce sera le 11 novembre 2011…11-11-11. Voilà qui excite bien de numérologues. Est-ce que c’est cela qui explique la grande volatilité boursière ? Est-ce que la fin du monde approche ?

Je vais arrêter ici, mais je me disais que moi aussi je pourrais être dans le ton à la mode en prédisant crises et désastres.

Sérieusement, toute cette agitation dans le monde financier qui n’en finit plus (hier c’était l’Italie, avant la Grèce, avant, le plafond de la dette des États-Unis, etc.) est agaçante.

Comme nous n’avons aucun contrôle sur ce climat, il faut faire en sorte que cela n’ait aucun impact sur nous, investisseur.

Le seul autre conseil rationnel que je puisse vous donner c’est de ne jamais vous départir d’une belle société en raison d’un événement géo-politique quelconque.

 Bernard Mooney

 

Blogues similaires

Canada Goose : le coup de froid

Édition du 26 Janvier 2019 | François Pouliot

CHRONIQUE. Le Canada a bon nom Ă  l'Ă©tranger. Utilisons-le pour tenter de donner du levier Ă  nos produits. Bonne ...

Shopify: prochaine victime de la malédiction boursière canadienne?

BLOGUE INVITE. Shopify est-elle différente des Nortel, Research in Motion, Valeant, Barrick Gold et autres?

Encore trop tôt pour sauter dans l’arène

Édition du 14 Juin 2023 | Dominique Beauchamp

ANALYSE. Les banques canadiennes pourraient rester sur le banc des pénalités quelque temps encore.