Les banques centrales ne sont pas omnipotentes


Édition du 28 Février 2015

Les banques centrales ne sont pas omnipotentes


Édition du 28 Février 2015

Réglementation, taxation, etc.

Une fois le calme et la reprise revenus, ce sont d'autres leviers qu'il faudrait encourager. Par exemple, peu importe que les taux d'intérêt soient à zéro, il est toujours aussi difficile de lancer une entreprise ici au Canada de même qu'aux États-Unis. C'est encore plus vrai en Europe.

Pourtant, il me semble que la création d'emplois durables passe par l'entrepreneuriat. Si les Américains s'en tirent mieux que nous, peut-être est-ce uniquement parce que les barrières au lancement de nouvelles sociétés sont moins élevées qu'ici ? Je pose la question, car si on observe des pays comme la Grèce, l'Italie et la France, on constate que ce sont des économies stagnantes, paralysées par une bureaucratie excessive et une réglementation écrasante.

Des taux déprimés n'y changent rien. C'est la même chose ici, à un degré moindre, comme c'est vrai aux États-Unis. Ce dernier pays, reconnu pour être proentreprise, vit lui aussi des ratés à cet égard. Imaginez que, l'an dernier, 470 000 entreprises ont fermé leurs portes, tandis que 400 000 ont été fondées. On n'a pas vu un tel écart en 35 ans.

À partir des années 1970, on créait en moyenne, bon an mal an, 100 000 entreprises de plus qu'on en fermait. Jusqu'en 2008, où cette tendance a été renversée.

Et depuis six ans, cette tendance est négative : il y a plus de fermetures que de sociétés créées.

Dans le grand pays du capitalisme et en période de croissance économique...

Il me semble que c'est le symptôme d'une économie malade. En fait, le problème n'est pas qu'il y ait des entreprises qui ferment et font faillite. C'est normal. La tragédie c'est qu'il y a de moins en moins de personnes qui lancent de nouvelles sociétés.

La solution facile

Réduire la bureaucratie et diminuer la réglementation, voilà une voie pour relancer l'économie. Mais on n'aborde jamais cette option, car on se fie au bâton omnipotent des banques centrales.

Et je ne parle pas de la taxation abusive et irrationnelle en vigueur à différents degrés et de différentes façons dans tous les pays industrialisés. Là encore, les États-Unis ne laissent pas leur place avec un des systèmes d'imposition des entreprises les plus contre-productifs.

Tous ces genres de mesures non monétaires ont des relents politiques, et vous comprenez maintenant pourquoi tout le monde se tourne vers les banques centrales. Parce que c'est la solution facile, personne n'ayant le courage de lancer des réformes politiques en profondeur.

De mon blogue

Bourse

Ce que les meilleurs achètent

Les gestionnaires de nombreux fonds et sociétés ont publié leurs portefeuilles ces derniers jours, en date du 31 décembre. Et on observe un certain intérêt pour le secteur pétrolier. Commençons par Warren Buffett et ses acolytes chez Berkshire Hathaway (NY, BRK.B). Ses cogestionnaires ont augmenté leurs participations dans les sociétés pétrolières Suncor Energy (NY, SU) (+21 %) et Phillips 66 (NY, PSX) (+5,9 %). Ce n'est donc pas un désaveu complet pour le secteur. M. Buffett a par ailleurs augmenté sa participation dans IBM (NY, IBM) de 9,2 %, en achetant 6,5 millions d'actions durant le dernier trimestre de 2014.

Blogues similaires

Canada Goose : le coup de froid

Édition du 26 Janvier 2019 | François Pouliot

CHRONIQUE. Le Canada a bon nom à l'étranger. Utilisons-le pour tenter de donner du levier à nos produits. Bonne ...

Shopify: prochaine victime de la malédiction boursière canadienne?

BLOGUE INVITE. Shopify est-elle différente des Nortel, Research in Motion, Valeant, Barrick Gold et autres?

Encore trop tôt pour sauter dans l’arène

Édition du 14 Juin 2023 | Dominique Beauchamp

ANALYSE. Les banques canadiennes pourraient rester sur le banc des pénalités quelque temps encore.