Le Canada perd son auréole


Édition du 31 Janvier 2015

Le Canada perd son auréole


Édition du 31 Janvier 2015

En théorie, on pourrait avancer qu'un pays comme le Canada, fortement tributaire des ressources, devrait profiter des années de vaches grasses pour diversifier son économie afin de pallier la douleur associée aux années de vaches maigres. Je l'ai moi-même écrit plusieurs fois, bien naïvement je l'admets.

En effet, les années ont été si grasses que le consensus était convaincu que «cette fois, c'est différent». Si vous riez aujourd'hui, je vous comprends, mais je vous rappelle qu'il y a à peine six ou sept ans, experts, stratèges, supposés sages et le reste nous rappelaient quotidiennement une évidence, à savoir que nous étions dans un «super cycle» dans les ressources naturelles, ce qui devait assurer le Canada d'une grande prospérité pour de nombreuses années.

Pour en profiter, il fallait y investir massivement, et pour nos dirigeants gouvernementaux, c'était trop tentant pour y résister.

Ne faire qu'exprimer de petits doutes quant à ce mégacycle, c'était faire preuve d'ignorance ou d'étroitesse d'esprit, ou un mélange des deux (je le sais, car on me l'a reproché plusieurs fois).

Autre facteur : pendant le party des ressources naturelles, le secteur manufacturier canadien souffrait de l'appréciation du dollar. Ce qui s'ajoutait aux problèmes fondamentaux et historiques de ce secteur au Canada, soit la faible productivité, le manque d'innovation, la tendance à se fier au protectionnisme pour affronter la concurrence mondiale et le manque de souplesse du marché du travail.

Blogues similaires

Canada Goose : le coup de froid

Édition du 26 Janvier 2019 | François Pouliot

CHRONIQUE. Le Canada a bon nom à l'étranger. Utilisons-le pour tenter de donner du levier à nos produits. Bonne ...

Shopify: prochaine victime de la malédiction boursière canadienne?

BLOGUE INVITE. Shopify est-elle différente des Nortel, Research in Motion, Valeant, Barrick Gold et autres?

Encore trop tôt pour sauter dans l’arène

Édition du 14 Juin 2023 | Dominique Beauchamp

ANALYSE. Les banques canadiennes pourraient rester sur le banc des pénalités quelque temps encore.