Le Canada perd son auréole


Édition du 31 Janvier 2015

Le Canada perd son auréole


Édition du 31 Janvier 2015

Rien de nouveau

J'en conclus qu'il est opportun de faire le point froidement sur nos perspectives économiques. Et malgré les différentes tuiles qui nous tombent sur la tête, je ne crois pas que le Canada présente un problème vraiment nouveau, à la possible exception du secteur immobilier.

Nous subissons simplement le reflet de notre tissu économique. En effet, une grande partie de la prospérité canadienne depuis une quinzaine d'années s'expliquait par deux grands vecteurs : les ressources et l'immobilier. À lui seul, le secteur de l'énergie représente environ 11 % de notre produit intérieur brut. Si vous ajoutez à cela le secteur minier dans toutes ses ramifications, vous avez une bonne idée de l'importance des ressources naturelles au Canada.

Il n'y a là rien de nouveau, au contraire.

La différence dans le plus récent cycle, c'est que la prospérité dans les ressources a dépassé toutes les attentes, attirant des capitaux de façon unique, qui n'a pas de précédent. Ce qui a eu au moins deux retombées directes. D'abord, l'argent a servi à multiplier les projets de développement, ce qui a magnifié l'offre pour de nombreuses matières premières, à commencer par le pétrole. On était tellement convaincu que la demande ne pouvait que continuer d'exploser, en raison de l'industrialisation frénétique de la Chine, pour ne nommer que ce grand thème.

L'autre conséquence : l'entrée de capitaux a fait grimper la valeur du dollar canadien par rapport à la devise américaine, bien au-delà de la parité.

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