La tempête JP Morgan

Publié le 14/05/2012 à 09:13, mis à jour le 14/05/2012 à 09:15

La tempête JP Morgan

Publié le 14/05/2012 à 09:13, mis à jour le 14/05/2012 à 09:15

BLOGUE. On en a écrit des choses sur la perte de deux milliards de dollars de JP Morgan depuis sa divulgation jeudi soir (10 mai). Pourtant, il n’y a pas là de quoi s’énerver.

Pour une financière avec des actifs de plus de 2 000 milliards de dollars (G$) US, perdre 2G$US dans des activités de contrepartie et de gestion de risque, quoique toujours un œil au beurre noir, n’est pas dramatique. On parle d’une banque dont l’avoir des actionnaires approche les 200G$US.

Ce qui me frappe plus que tout dans cette nouvelle, c’est l’attitude du président et chef de la direction, Jamie Dimon. Il a fait preuve d’une grande transparence, admettant son erreur, celle de sa société, sans chercher des excuses. Il l’a fait directement, en commençant par se pointer du doigt. Tout le contraire de la grande majorité de ces dirigeants passés maître dans l’art de trouver des excuses.

M. Dimon a grimpé bien haut dans mon estime, je l’avoue bien franchement.

Le plus pervers, curieusement, insidieusement, c’est que l’approche du président donne des munitions à tous ceux qui ne peuvent résister à la tentation d’utiliser cette nouvelle pour faire avancer leur petite cause personnelle. Comme par exemple, ce professeur de MIT qui a réussi à faire les manchettes vendredi en demandant la démission de Jamie Dimon. Tout à fait ridicule!

Enfin, pour l’investisseur, la bonne question est: est-ce que cette perte affecte la capacité bénéficiaire de JP Morgan? Selon toute vraisemblance, ce n’est pas le cas. Le plus grave dommage a certes été celui qu’a subi la réputation de la firme. Et à mon avis, le PDG a bien travaillé pour limiter ce dommage à long terme.

Le titre a perdu 9% vendredi, à moins de 37$US. Ce qui est normal dans le contexte. Mais il s’agit tout de même d’une perte de valeur de 14G$US.

De plus, le titre offre maintenant un rendement en dividende de 3,25% au cours actuel, un dividende qui ne peut que s’accroître dans les prochaines années.

Il me semble que les investisseurs capables d’évaluer et de comprendre ce genre d’entreprises devraient regarder de ce côté…

Bernard Mooney

 

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