La récession a aidé les grandes sociétés

Publié le 12/04/2012 à 09:27, mis à jour le 12/04/2012 à 10:18

La récession a aidé les grandes sociétés

Publié le 12/04/2012 à 09:27, mis à jour le 12/04/2012 à 10:18

BLOGUE. D’après une analyse faite par le Wall Street Journal, les grandes sociétés américaines ont profité de la récession de 2008-09 pour faire le ménage, ce qui leur a permis de rebondir plus fort lors de la reprise.

En effet, les sociétés du Standard & Poor’s 500 ont cumulé des bénéfices et des ventes en 2011 qui ont dépassé ceux d’avant la récession, soit en 2007. Elles ont aussi mieux fait que l’économie américaine dans son ensemble, amassant une plus grande partie des bénéfices des sociétés du pays.

Par exemple, en 2011, ces entreprises ont généré une moyenne de 420 000$US de revenus par employé par rapport à seulement 378 000$US en 2007. Ce n’est pas pour rien que les marges bénéficiaires ont rebondi de façon spectaculaire.

De plus, selon le Wall Street Journal, ces sociétés augmentent leurs dépenses en immobilisation. Après une hausse de 9% en 2010, ces dépenses ont augmenté de 19% l’an dernier. Les entreprises du S&P 500 ont ainsi dépensé l’équivalent de 5,8% de leurs chiffres d’affaires en 2011, soit la même proportion qu’en 2007.

Une partie des résultats de ce genre de compilation est naturellement biaisée. En effet, la récession ayant fait disparaître les sociétés les plus faibles (comme Lehman Brothers et Circuit City Stores), il est normal que les entreprises survivantes paraissent plus fortes que jamais. Il faudra voir à long terme avant de conclure définitivement.

De plus, une partie de cette performance s’explique par la portée internationale de cet échantillon. Par définition, le S&P 500 est bondé de multinationales qui ont pu profiter de leurs exportations pour réduire l’impact de la forte récession américaine. L’entreprise confinée aux Etats-Unis, comme la chaîne de commerce au détail, n’avait pas cette possibilité.

Dans l’ensemble toutefois, le portrait tracé par le Wall Street Journal est fort positif. Malgré le ralentissement de l’économie au milieu de 2011, les sociétés de grande taille ont continué d’investir. Ce qui est de bonne augure pour le plus long terme.

La meilleure performance relative du S&P 500 depuis l’an dernier, par rapport à d’autres indices boursiers mondiaux, repose donc en bonne partie sur des bases fondamentales.

Bernard Mooney

 

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