Photo: Bloomberg
BLOGUE. Je veux d’abord prendre une seconde pour souhaiter à tous mes lecteurs une superbe année 2014. Évidemment, la prospérité boursière sera au centre de mes préoccupations et c’est pour cela que je vous souhaite une très riche année. Toutefois, la richesse touche tous les aspects de l’être humain et dans ce sens, j’espère que l’année qui a commencé sera remplie de bonheur et de santé pour vous.
Après une trève d’une couple de semaines, ce ne sont pas les sujets qui manquent. D’abord, l’année dernière a été fantastique pour les investisseurs, en particulier ceux qui ont une grande partie de leur portefeuille d’actions aux États-Unis. Plusieurs se demandent si le mouvement n’est pas surfait, artificiel, gonflé.
Aussi, pendant la période des Fêtes, le magazine Time a publié une entrevue en profondeur avec le pape et ce dernier a fait des déclarations qui m’ont choqué tant le personnage religieux a démontré son ignorance de l’économie.
Je ne veux toutefois pas vous parler de cela ce matin. Je préfère vous souligner que le succès en Bourse n’est pas qu’une matière de finance et de «business». Plus précisément, le plus grand obstacle que la plupart des gens ont à affronter est bien plus simple qu’un état financier; c’est une émotion : la peur.
Vous ne pouvez pas savoir combien de gens me disent qu’ils devraient investir en Bourse, mais qu’ils en sont incapables parce qu’ils ont peur. D’autres ne le considèreraient jamais, aussi par crainte.
Vous savez, en tant qu’investisseur, qu’il y a de bonnes raisons de craindre la Bourse, dans le sens qu’il vaut mieux l’appréhender prudemment et intelligemment. Mais le niveau de crainte face à elle dépasse les limites.
L’autre facette qu’il ne faut pas oublier c’est que notre société repose sur la peur. Une grande partie de notre culture est basée sur la peur. Demandez-vous un instant qui fait la promotion de la peur. Pendant une journée, vous verrez ces promoteurs en action près de vous, dans votre voisinage, au travail, à la télévision; vous les entendrez à la radio et vous les lirez dans les médias et sur l’internet.
Si vous voulez des noms, commençons par les politiciens et continuons jusqu’aux médias en passant par les membres de tous les cartels professionnels (avocats, médecins, psychologues, etc.) sans oublier les activistes qui sont les grands maîtres de la manipulation par la peur.
Oups…je viens de mentionner l’élément clé. En effet, si vous voulez qu’un grand nombre de personnes vous obéissent, faites-leur peur. Cette dernière est un outil stratégique et efficace pour manipuler les gens.
Pour vous sortir de cette prison sociale, le premier pas est d’en être conscient. Prenez le temps de sentir quand la peur prend son emprise chez vous et essayez d’être conscient du processus. Il est plus facile de déraciner la peur lorsqu’on en est conscient.
Ensuite, essayez d’observer vos réactions lorsque vous lisez ou entendez des prédictions noires. En particulier, remarquez l’impact de certains mots sur vous. Dans le domaine boursier, observez comment vous réagissez lorsqu’on parle de correction, de marché baissier, de récession, de dépression, etc.
Vous pouvez ensuite, si vous sentez que ces concepts ont du mordant sur vous, allez à l’étape suivante en vous demandant, qu’est-ce qui arriverait si, par exemple, il y avait une correction, une récession.
On craint bien des choses en théorie qui ne sont pas pas si terribles en réalité. Par exemple, on dépense des milliards à tenter de prédire la prochaine correction (et tellement de bla-bla). Pourtant, il y a en a eu des milliers dans l’histoire de la Bourse et cela n’a pas empêché les investisseurs de s’enrichir!
Enfin, bien conscients du phénomène de la peur et de ses promoteurs, vous serez capables de démasquer ces derniers, ce qui leur enlèvera tout leur pouvoir sur vous. En fait, c’est une bonne habitude d’éviter tous ceux qui n’ont rien d’autre à contribuer que la peur.
C’est le premier pas vers la richesse durable, que je vous souhaite dès cette année!
Bernard Mooney
