Du comportement des Caisse de dépôt de ce monde

Publié le 15/10/2009 à 08:04

Du comportement des Caisse de dépôt de ce monde

Publié le 15/10/2009 à 08:04

Si vous n’en revenez pas de voir la Bourse grimper, alors que le contexte économique demeure incertain, dites-vous que vous n’êtes pas seuls. Tous ces investisseurs qui attendaient une accalmie pour revenir en Bourse, et bien ce sont eux maintenant qui créent un important support, et même un tremplin. Dès qu’il y a le moindre repli, ils achètent.

C’est le cas entre autres de ces gros gestionnaires institutionnels (les Caisse de dépôt de ce monde) qui ont vendu en panique l’automne passé, supposément par prudence. Ils sont là actuellement à acheter, pratiquement en panique.

C’est un petit jeu stupide, mais qui explique une partie du fonctionnement boursier. L’automne dernier, les indices boursiers fondaient jour après jour. L’investisseur pleinement investi avait tout simplement l’air ridicule.

Ce qu’un pro ne peut se permettre (imaginez-vous son boss qui paie une petite fortune à quelqu’un qui a l’air ridicule) Le plus important dans cette industrie est de paraître intelligent et réconfortant, même si la réalité est l’inverse.

C’est pour cela que les grands investisseurs («grands» parce qu’ils gèrent des sommes importantes, pas parce qu’ils sont de bons investisseurs) ont paniqué et vendu des actions tout le long de la descente. Pire : comme ils veulent vendre au PC, ils vendent leurs titres les plus liquides, les blue chips qui s’avéraient imaginez-vous les titres les plus déprimés avant même cette baisse.

Mais cela n’a aucune importance pour eux. Ils voulaient la sécurité et acheter des titres de dettes gouvernementaux qui procuraient du zéro de rendement ou presque.

C’est pour cela entre autres que la Caisse de dépôt et placement du Québec s’est retrouvée au 31 décembre 2008 avec quelque chose comme 22 % de son portefeuille en actions, un creux pas vu depuis longtemps qui se compare à plus du double en 2000, exactement à l’ultime sommet boursier.

Et ses dirigeants de nous dire sans rire qu’ils ont géré de façon prudente….Comme personne ne comprend le placement, le peuple a bu ces paroles.

Aujourd’hui, les indices ont rebondi de 50-60% et ces petits singes institutionnels grimacent : ils doivent acheter dans un marché en forte hausse.

Dans un certain sens, on devrait leur dire merci. Ils font grimper encore plus nos titres achetés à prix d’aubaine !

Qu’en pensez-vous ?

Bernard Mooney

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