Blogue. Une des grandes idées derrière le pessimisme ambiant c’est que le consommateur américain est incapable de soutenir une reprise économique qui a de l’allure. Avec un taux de chômage de 9% et un niveau d’endettement élevé, ce n’est pas une idée difficile à croire.

Or, comment expliquer la performance du sous-indice du S&P 500 du secteur de la consommation discrétionnaire. Ce sous-indice comprend les détaillants, les sociétés actives dans les vêtements, les textiles, les autos, etc. Autrement dit, tous ces titres dont la performance repose en grande partie sur le consommateur.

Ce secteur a été un des leaders du marché boursier depuis le creux de 2008. De plus, si on le compare au S&P 500 dans son ensemble, sa performance relative a atteint récemment un sommet historique! Il a ainsi dépassé un sommet atteint en 1994.

Autre fait intéressant, toutes les récessions des dernières 50 années ont été précédées par la sous-performance de ce secteur par rapport au S&P 500. Autrement dit, le marché nous dit clairement que ceux qui croient en une récession imminente rêvent en couleurs (ou en noir et blanc!).

C’est normal car les investisseurs évitent tout ce qui est cyclique lorsqu’ils reniflent une récession. C’est loin d’être le cas actuellement…

Abbott

Par ailleurs, Abbott Labs a annoncé ce matin qu’elle se divisait en deux (en plus de publier de bons résultats financiers), une société active dans les produits médicaux et une autre dans les produits pharmaceutiques. C’est une excellente nouvelle, ce qui semble être aussi le constat du marché, le titre progressant de 10% avant l’ouverture.

Abbott est une autre société (Kraft entre autres a annoncé le même genre de décision) qui prend l’initiative pour enrichir ses actionnaires. Et il faut saluer ce geste.

Après 10 ans de disette boursière, il est grand temps que les dirigeants fassent de la création de richesse pour leurs actionnaires leur grande priorité.

Bernard Mooney