Comme en 2011?

Publié le 13/02/2012 à 09:29, mis à jour le 13/02/2012 à 09:29

Comme en 2011?

Publié le 13/02/2012 à 09:29, mis à jour le 13/02/2012 à 09:29

BLOGUE. Sensation de déjà vu. C’est ce que ressentent les investisseurs par les temps qui courrent.

Il y a un an, l’indice S&P 500 se retrouvait à 1343. Vendredi, il a clôturé à 1342! Et les trajectoires se ressemblent, soit une fin d’année positive jusqu’au début de février. Jusqu’à maintenant. Avant vendredi, la Bourse avait fait le plus long chemin sans baisse de 1% depuis une période identique qui a pris fin au milieu de janvier 2011.

Face à la reprise des marchés, il est normal que l’optimisme des investisseurs remonte, comme en 2011. La plupart des mesures d’optimisme montrent une remontée en effet.

Par exemple, selon Market Vane, 66% des investisseurs sont optimistes contre 67% l’an dernier; Consensus Inc Bulls montre 72% positifs et 71% l’an dernier. Et selon le sondage de l’ American Association of Individual Investors, 51,6% des petits investisseurs sont optimistes et 20,2% sont négatifs; en 2011, il y avait 49,4% d’optimistes et 26,9% de pessimistes.

Deux constatations; d’abord, la situation actuelle ressemble drôlement à celle de l’an dernier et il y a lieu de se demander si l’optimisme actuel est justifié.

Maintenant que l’on a vu les ressemblances, parlons des différences, car il y en a. La première, c’est qu’à la même époque en 2011, les résultats publiés par les sociétés étaient meilleurs. En date du 9 février, 354 compagnies du S&P 500 ont publié leurs résultats pour le quatrième trimestre. Les bénéfices sont en hausse de seulement 3,4%.

Clairement, l’optimisme des investisseurs ne s’explique pas par ces résultats. D’ailleurs, les analystes ne font pas partie du groupe des optimistes jusqu’à maintenant. Selon Bespoke Investment Group, à chaque jour cette année, les baisses de recommandation («downgrades») ont surpassé les hausses («upgrades»).

L’autre différence est dans l’économie américaine qui montre des signes de reprise intéressants. L’emploi reprend et le secteur immobilier résidentiel aussi.

La clé c’est de se rappeler que les investisseurs achètent l’avenir, pas le présent. Quand le marché allait mal l’été dernier, les investisseurs vendaient, anticipant de mauvais profits, ces profits qui sont publiés actuellement. Aujourd’hui, ils achètent en prévoyant un rebondissement plus tard cette année.

Bernard Mooney

 

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