L'assurance invalidité, quand le malheur frappe


Édition de Novembre 2016

L'assurance invalidité, quand le malheur frappe


Édition de Novembre 2016

L'assurance invalidité est une protection incontournable. Comment s'y retrouver dans ces produits.

Quand une maladie ou un accident frappe, les dettes ne s'effacent pas ! Les mensualités de l'hypothèque et du prêt de la voiture demeurent, les factures s'accumulent et de nouvelles dépenses supplémentaires liées au nouvel état de santé font leur apparition dans le budget. S'assurer de continuer de recevoir un revenu en étant bien protégé avec des polices d'assurance adéquates évitera bien des soucis financiers.

Ne tenez surtout pas pour acquis que votre employeur vous offre des protections suffisantes. Plus votre salaire est élevé, plus votre assurance salaire risque de ne pas vous protéger adéquatement.

En général, les protections collectives offertes par les employeurs, les syndicats ou les associations professionnelles couvrent entre 60 % et 85 % du revenu et comportent trois volets de protection (maladie, invalidité courte durée et invalidité longue durée).

Habituellement, les protections en invalidité longue durée sont limitées dans le temps, payables pour une durée maximale de deux ans par exemple, et elles sont aussi plafonnées. Ainsi, le salarié qui a un revenu de 100 000 dollars pourrait se retrouver avec un revenu de 35 000 dollars si l'assurance qui lui est offerte par son employeur protège 70 % de son revenu pour un revenu maximum de 50 000 dollars.

Ordinairement, les prestations d'invalidité ne sont pas imposables. Mais quand même, la prestation ne couvrira que la moitié du montant habituellement disponible pour le salarié de 100 000 dollars, puisqu'il gagne environ 65 000 dollars net par an. Si votre employeur, votre association ou votre syndicat assume le coût des protections sans qu'un avantage imposable ne vous soit déclaré, les prestations seront alors imposables, laissant encore moins de liquidités.

En invalidité longue durée, les régimes publics et privés sont généralement coordonnés, de sorte que l'invalide ne recevra pas plus que son revenu habituel. Pour toucher les indemnités des régimes publics (voir l'encadré), il faut évidemment être admissible selon les différentes définitions d'invalidité. Notez que les prestations des régimes publics sont imposables.

Outre l'assurance collective, on peut souscrire une police d'assurance invalidité individuelle privée. D'ailleurs, les travailleurs autonomes sans protection devraient en faire une de leurs dépenses prioritaires. Pour que les prestations ne soient pas imposables, le coût des primes ne doit pas être déductible. Plus le délai de carence choisi sera long, moins la prime sera élevée.

Il existe aussi des polices d'assurance maladies graves qui payent un montant forfaitaire non imposable dans l'éventualité d'une maladie couverte par le contrat. Plus restrictives, elles peuvent toutefois être un bon complément à l'assurance remplacement de revenus. Des polices d'assurance spéciales, et disons plus spécifiques, qui couvrent par exemple l'hypothèque, le prêt automobile ou le solde d'une carte de crédit sont aussi disponibles.

Notre capacité de travailler et de gagner des revenus est un actif précieux. Si vous n'avez pas un coussin financier suffisant qui vous permette de vous acquitter de vos obligations mensuelles et si votre revenu est nécessaire pour combler vos dépenses courantes, faites vos calculs et vérifiez vos protections.

DIFFÉRENTES PROTECTIONS EN CAS DE MALADIE OU D'INVALIDITÉ DISPONIBLES AUPRÈS DES RÉGIMES PUBLICS

Le régime public de l'assurance maladie du Québec (RAMQ)

Le Régime de rentes du Québec (Retraite Québec)

Le Régime de pensions du Canada (RPC)

Le régime de l'assurance emploi

Le programme d'indemnisation des accidents du travail de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CNESST)

Le régime public de l'assurance automobile du Québec (SAAQ)

À propos de ce blogue

Annie Boivin, fiscaliste et planificatrice financière de formation, compte plus de 25 années d’expérience dans le domaine des services financiers. Elle est directrice générale de la planification fiscale et successorale chez Samara bureau multifamilial. Coauteure du livre «Tomber à la retraite», elle est experte invitée régulière dans le magazine «Les Affaires Plus».

Annie Boivin

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