Sujet vaste et complexe cette semaine. La séparation, qu’est-ce que ça implique financièrement parlant?

Malheureusement ou heureusement selon les situations, les séparations impliquant des enfants sont beaucoup plus fréquentes qu’il y a 50 ans. Pour en avoir traversé deux drastiquement différentes, je vous assure que la communication est à la base d’une séparation réussie et saine. C’est un événement difficile peu importe pourquoi il se produit, et s’exprimer au sujet de la façon dont on le vit aidera l’autre parent impliqué à s’ouvrir aussi et surtout à être plus compatissant face aux réactions que nos émotions peuvent nous provoquer pendant cette épreuve. 

Au fil du temps, j’ai remarqué que plusieurs amis en instance de séparation ignoraient que le gouvernement pouvait leur fournir une certaine aide pour organiser la garde des enfants, les pensions, et toutes les choses palpitantes auxquelles la séparation nous confronte.

En premier lieu, il est bon de savoir que le gouvernement vous considèrera comme séparés, que vous soyez mariés ou non, après 90 jours à des résidences différentes. Les questions d’allocations familiales et de situation conjugale seront modifiées seulement après cette période. Ceci étant dit, rien ne vous empêche de commencer la médiation dès que la décision de vous séparer est prise.

Le gouvernement assume le paiement des honoraires de médiateurs familiaux accrédités (fait important à noter, ils ne le sont pas tous) dans les situations suivantes :

• Lors de votre participation à une séance d’information de groupe sur la parentalité après la rupture, d’une durée de 2 h 30, présentée en soirée par des médiateurs familiaux accrédités et accessible dans 42 palais de justice du Québec.;

• Lors de vos rencontres de couple avec le médiateur familial de votre choix :
  
  •  5 h de services professionnels, dans le cas d’un processus de séparation,
    ou
    
  •  2 h 30 de services professionnels, dans le cas d’une demande de révision d’un jugement ou d’une entente ou pour des parents qui ont déjà bénéficié des services de médiation familiale ou pour des parents qui ont déjà obtenu un jugement en séparation de corps. 

« Comme parents d’enfants à charge, si vous ne vous entendez pas sur les questions touchant votre séparation, vous avez l’obligation légale d’assister à une séance d’information sur la médiation familiale avant d’être entendus par la Cour. »

N’est-ce pas merveilleux? À moins d’une situation exceptionnelle, vous avez l’obligation d’essayer de communiquer. Pour le bien des enfants. Parfois, les cinq heures allouées par le gouvernement ne seront pas suffisantes, dans ce cas quelques options s’offrent à vous : 

• Êtes-vous couverts par un régime d’assurances collectives? Plusieurs médiateurs sont aussi psychologues, il est donc possible de demander un remboursement à vos assurances pour une consultation avec un psychologue si votre régime le permet.
• Si vous ne bénéficiez pas d’assurances au travail, vous pouvez entamer les rencontres avec le médiateur ou la médiatrice en parlant ouvertement de votre situation financière. Il pourra vous donner une partie du travail à faire à la maison ou encore négocier un tarif pour la suite des rencontres.

Il est important de se rappeler qu’internet regorge d’informations concernant la séparation et vous aidera à ne pas oublier un point important qui pourrait devenir litigieux au fil du temps. Le gouvernement du Québec a tout un portail pour vous guider dans la moindre situation et si vous n’êtes pas admissibles à l’aide juridique, il existe des services pour accéder aux conseils d’un avocat à peu ou pas de frais.

Finalement, les CLSC offrent rapidement des consultations avec des travailleurs sociaux en cas de détresse psychologique ou si vous ressentez le besoin d’échanger sur l’aspect émotif de la séparation. Ne négligez pas cet aspect crucial, pour le bien de vos enfants!