Faire carrière en philanthropie, pourquoi pas?

Publié le 22/09/2014 à 09:18

Faire carrière en philanthropie, pourquoi pas?

Publié le 22/09/2014 à 09:18

Qui aurait cru qu’un jour la philanthropie serait une avenue intéressante pour y faire carrière? Et bien, il semble que ce soit de plus en plus le cas.

Donner un sens à son travail, sentir que l’on fait la différence dans son milieu et se rapprocher de nos valeurs. Voilà toutes de bonnes raisons pour lesquelles les gens se lancent dans ce grand univers qu’est la philanthropie.

Est-ce que cela veut dire que l’on fait ça gratuitement, ou sans attente salariale particulière? Non, au contraire. De plus en plus, les organisations réalisent l’importance que des personnes qualifiées et bien formées peuvent avoir en termes de rendement de l'investissement pour l’organisation. D’ailleurs, une récente étude de l’Association of fundraising professionals (au Canada l’AFP représente plus de 3500 membres) démontre que les salaires moyens des répondants oscillaient entre 66,000 $ pour les provinces de l’Est à 99,000 $ pour les provinces du Centre. Vous pouvez trouvez les conclusions de cette étude en cliquant ICI.

Cet élan pour le secteur philanthropique s’est également traduit par l’établissement de nouveaux programmes universitaires. De fait, en 2009, l’Université de Montréal fut la première université francophone au Canada à offrir un certificat en gestion philanthropique. Répondant à un besoin criant du marché, les étudiants du certificat cumulent ainsi des outils concrets pour réussir dans ce secteur: outils de collecte de fonds, saine gouvernance, éthique, etc.

Faire carrière en philanthropie ne veut pas nécessairement dire que l’on doit y avoir étudié et y avoir toujours évolué. Un exemple concret est certainement le cas de Caroline Sauriol. Directrice générale des Petits Frères depuis maintenant cinq ans, cette transition de carrière fut pour elle la possibilité de se consacrer entièrement à ce qui l’animait et la motivait. Ingénieure de formation, elle a fait un passage de plus de 8 ans dans le monde corporatif tout en s’impliquant au sein de différentes organisations. «Je me disais, mais pourquoi je ne pourrais pas faire ça à temps plein, au fond, ce qui me motive dans ma semaine de travail c’est le bénévolat que je peux faire avant ou après les heures de travail!».

Ce choix n’est pas marginal. Chaque jour, je rencontre des gens dans le cadre de mon travail qui sont maintenant prêts à faire le saut. Je vois cela d’un bon œil, car quelqu’un du milieu corporatif amène une structure de pensée, des idées nouvelles et une rigueur, ce qui peut être très bénéfique aux organisations.

Toute cette ouverture et ce désir de faire la différence est bien belle, mais encore faut-il que les organisations sans but lucratif soient ouvertes à cette transition. Il ne faut pas se mentir, la transition vers ce secteur peut représenter un choc important et ce choc peut être autant chez l’individu que chez l’organisation. Nous le savons, les organisations sont étroitement surveillées pour leurs coûts d’exploitation et ces dernières doivent s’assurer que la venue d’une nouvelle ressource n’ayant pas d’expérience dans le secteur pourra s’adapter rapidement et démontrer une efficacité dans son travail.

Bref, il y a effectivement encore beaucoup à faire en philanthropie au Québec, mais on ne peut nier que de plus en plus de gens veulent contribuer à ce secteur d’activité!

 

À propos de ce blogue

Alexandre Raymond est associé au sein de la firme Raymond Recherche de cadres où il est le responsable de la pratique en recrutement pour le secteur philanthropique. Diplômé en relations industrielles et en gestion philanthropique de l’Université de Montréal, Alexandre est un membre actif au sein de la communauté, notamment en siégeant au sein de différents conseils d’administration d’organismes sans but lucratif.