Voici comment ne plus jamais payer pour utiliser votre cellulaire à l'étranger

Publié le 09/11/2016 à 11:53

Voici comment ne plus jamais payer pour utiliser votre cellulaire à l'étranger

Publié le 09/11/2016 à 11:53

Il existe des moyens de réduire ses frais d'itinérance. Il suffit de les trouver. (Photo: 123rf.com)

Alors que les fournisseurs de services sans fil canadiens n’en ont que pour la hausse du revenu moyen par utilisateur, des fournisseurs étrangers ont d’autres visées. Comme offrir des forfaits mondiaux qui ne coûtent pas un sou.

Si vous êtes un voyageur d’affaires, c’est le genre de petit gadget incontournable qui devrait faire partie de votre trousse de voyage. Votre comptable ne vous remerciera jamais assez!

Un forfait mondial qui ne coûte rien, c’est une blague? Non. Il suffit d’appliquer le modèle «freemium», populaire du côté du jeu vidéo, à la revente de forfaits sans-fil et de le reproduire dans une trentaine de pays de par le monde. Autrement dit: un accès de base gratuit, auquel on peut ajouter des options en payant une mensualité sur mesure.

C’est précisément ce que propose le fournisseur américain FreedomPop, qui a récemment introduit une nouvelle offre à sa gamme de points d’accès à l’internet mobile: une carte SIM compatible avec tout sans-fil déverrouillé. La SIM est cette petite puce qu’on insère dans un mobile afin qu’il puisse se connecter au réseau sans fil d’un fournisseur. La SIM FreedomPop coûte moins de 10$ (incluant sa livraison par la poste), se connecte automatiquement aux réseaux 3G et/ou 4G (selon leur disponibilité) d’une trentaine de pays, et s’active (via le web) comme une SIM normale. On obtient même un numéro de téléphone avec indicatif aux États-Unis.

Un crédit de 5$ est demandé au cas où on déborderait du forfait de base. Puis, chaque mois, sans payer un rond, on obtient au moins 200 minutes d’appels vocaux, 500 textos et 200 mégaoctets de données mobiles. Un maigre 2$ de frais d’activation, pas de factures mensuelles (à moins d’en vouloir une), et la possibilité de ne plus payer de frais d’itinérance quand vous quittez le Canada.

On peut, si on veut, rehausser le tout moyennant une mensualité variant entre 20$ et 45$US. En fait, le premier mois, si vous ne portez pas attention, on vous attribuera automatiquement un forfait «Premium» à 8$, 10$ ou 20$ par mois, qu’il ne faudra pas oublier de décliner si vous ne voulez pas avoir à le payer après la période d’essai gratuite.

Internet mobile à l’étranger… et à l’étranger seulement

Car FreedomPop n’est pas parfait. On ne peut d’ailleurs se procurer un de ses produits qu’en le faisant livrer à une adresse aux États-Unis. Et les plus cyniques s’en doutent déjà: les appareils FreedomPop ne se connectent à aucun réseau mobile canadien.

Pour nous, pauvres nord-américains de l’extrême nord, ça enlève un peu du lustre de cette offre. Sauf pour les voyageurs fréquents. Car il suffit de sortir du pays une fois par mois, ou même une fois par trois mois, pour amortir l’investissement requis pour une telle carte SIM. Les forfaits d’itinérance les plus abordables coûtent tous, au bas mot, de 5 à 20 dollars par mois, sinon par jour… Et ça, c’est aux États-Unis seulement. C’est le double ou le triple en Europe et en Asie.

La SIM de FreedomPop.

Curieux, on a acheté une SIM FreedomPop à la fin de l’été. Depuis, on l’a mise à l’épreuve aux États-Unis et en Europe. Et la conclusion ne peut pas être plus positive: ça a marché partout, du premier coup. C’est surtout pour l’internet mobile qu’on voulait l’essayer. Ça permet d’avoir accès à ses courriels, aux réseaux sociaux et à Google Maps (ce qui s’avère fort plaisant quand on visite une ville qu’on connait peu), sans avoir à dresser une liste des réseaux WiFi d’hôtels, de cafés et de restaurants qu’on n’a pas nécessairement le goût de visiter.

L’internet mobile, c’est bien. L’internet mobile à l’étranger, c’est encore mieux. 200 mégaoctets, ce n’est pas des masses, mais jusqu’ici, ça coûtait quand même passablement cher. On ne sait pas si FreedomPop génère assez de revenus pour que son modèle soit durable. Mais le service fonctionne, et l’entreprise existe depuis quelques années déjà.

On ne vous dira pas combien on a épargné en frais d’itinérance ces trois derniers mois. Mais ce n’est pas négligeable. Pour le travailleur autonome ou la petite entreprise dont les finances sont serrées, ça fait partie de ces quelques solutions qui existent et qui permettent de contourner des services traditionnels parfois beaucoup plus coûteux.

Si ça vous allume, on a encore plus de bons conseils pour vous ici.

À propos de ce blogue

Autrefois, on appelait ça de l'électronique mais de nos jours, les nouvelles technologies vont bien au-delà des transistors et des circuits imprimés. Des transactions bancaires à l'écoute en rafale d'émissions de télé les plus populaires, la technologie est omniprésente. Et elle comporte son lot de questionnements. Journaliste spécialiste des technologies depuis bien avant l'avénement du premier téléphone intelligent, Alain McKenna a observé cette évolution sous tous ses angles et livre ici ses impressions sur le sujet.

Alain McKenna
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