Prise en mains du iPhone 7: les acheteurs vont aimer

Publié le 13/09/2016 à 06:20

Prise en mains du iPhone 7: les acheteurs vont aimer

Publié le 13/09/2016 à 06:20

Par Alain McKenna

Mieux équipé, plus performant et toujours aussi séduisant, l'iPhone 7 est un pas de plus vers l'achèvement d'une vision qui devrait formellement prendre forme l'an prochain, lors du 10e anniversaire de l'iconique appareil d'Apple(Nasdaq, AAPL).

Le fabricant californien et son téléphone sont à la croisée des chemins. Les ventes de son iPad s'essoufflent, les Mac ont pris des rides, et la Watch devient plus autonome. L'iPhone, compte pour 65 % de ses revenus totaux, et Apple tente actuellement d'élargir la portée de ses autres produits, pour prouver qu'elle n'est pas la société d'un seul appareil. L'iPhone écope.

Photo finish

L'iPhone 7 apporte néanmoins quelques améliorations notables par rapport à la génération précédente. Un nouveau processeur, appelé A10 Fusion, améliore la performance (Apple indique un gain de 40%), et permet d'étirer l'autonomie d'une à deux heures. Comme l'annonçait la semaine dernière Phil Schiller, le VP d'Apple responsable du iPhone, une nouvelle caméra numérique de 12 mégapixels équipe aussi les deux versions du téléphone.

L'iPhone 7 Plus a droit à deux objectifs, dont un ayant une focale plus longue pour générer un effet de zoom optique 2x. L'iPhone 7, lui, n'en a qu'une seule, mais même sans zoom, elle fait très bien: le capteur réagit très rapidement, les couleurs sont fidèles, même de nuit, et dans l'ensemble, les photos prises avec cet iPhone sont plus nettes et plus détaillées que celle prises par n'importe quel appareil Android de format comparable actuellement sur le marché.

Le zoom optique du iPhone 7 Plus double la mise. L'application étire ce zoom de façon numérique jusqu'à 10x pour la photo, et 6x pour la vidéo. Le résultat n'est pas parfait, surtout en mode vidéo, mais il fait mieux, lui aussi, que les rivaux. Le stabilisateur optique intégré aux deux iPhone aide beaucoup à rendre les images plus nettes.

Une interface haptique sous-exploitée

Avec son «engin haptique», l'iPhone 7 pousse un peu plus loin la polyvalence de son interface. Ça permet, d'une part, de remplacer le bouton d'accueil par un pavé tactile plus durable. Ça ouvre une nouvelle dimension d'interaction aux concepteurs d'applications, d'autre part. Ceux-ci peuvent provoquer un déclic tactile d'intensité variable selon la pression exercée par le doigt sur l'appareil.

L'iPhone 6S proposait déjà une telle interface. L'iPhone 7 l'incoropre un peu plus. Quelques jeux et applications en font tout autant, mais ce retour haptique gagnerait à être davantage exploité. Surtout qu'il se combine bien au son plus relevé des haut-parleurs stéréophoniques du téléphone, qui offre enfin un son plus puissant, et de meilleure qualité.

Port audio: beaucoup de bruit pour rien

Parlant de son, l'absence du port audio sur l'iPhone 7 en irrite apparemment plus d'un, Apple inclut un adaptateur Lightning dans la boîte. Du coup, c'est l'impossibilité de charger son iPhone tout en y branchant des écouteurs qui agace.

Franchement, c'est un débat qui sonne creux. Après tout, personne n'est pénalisé par la nouvelle configuration du iPhone. L'adaptateur est compatible avec les autres appareils audio, comme les microphones externes. Apple assure par ailleurs que les accessoires comme les lecteurs de carte de crédit Square fonctionnent bien sur l'iPhone 7.

Pour ceux qui devront absolument charger leur iPhone et brancher un accessoire audio en même temps, des marques comme Belkin proposent déjà des adaptateurs doubles, réglant la question une bonne fois pour toutes.

AirPods: en faire plus

L'autre solution d'Apple à cette «courageuse» décision de design (dixit, pompeusement, Phil Schiller): des écouteurs Bluetooth, tout simplement. Nommément: les AirPods, lancés en même temps que l'iPhone 7.

À 220 $, ils ne sont pas donnés, ces AirPods. Mais leur prix les situe en plein milieu d'un marché où il n'y a pas d'aubaine: le fabricant européen Bragi vendra dès décembre des Headphones à 160$. Ses superbes Dash coûtent 400 $. Earin, un fabricant américain, propose ses écouteurs boutons éponymes pour 260$.

Entièrement sans fil, tous ces produits menacent de s'égarer facilement, mais après plusieurs mois d'essais en tout genre, on confirme qu'il est plus difficile de les perdre qu'on le craint. Idem pour les AirPods. Il est plus facile (et plus déplaisant) de perdre le contact sonore entre les deux oreillettes, ce qui arrive de temps en temps, peu importe le modèle. Outre leur prix élevé, c'est leur principal défaut.

Apple n'invente donc rien avec ses AirPods. Leur design, sans insonorisation passive, sacrifie un peu la qualité et la puissance sonores, mais les micros, eux, assurent une utilisation en mode mains libres irréprochable, bien supérieure à la concurrence. En combinant leur accéléromètre à leur petit processeur, Apple aurait pu en faire plus côté interface: hocher, pivoter, tourner la tête, taper une, deux ou trois fois sur un ou l'autre des deux écouteurs, tout ça peut, éventuellement être interprété comme une commande directe.

Ça va peut-être venir: déjà, taper deux fois active Siri, ou commande la lecture musicale (au choix).

Mais bon. C'est une technologie encore un peu jeune. Un casque Bluetooth plus traditionnel fera mieux. Pour les mélomanes plus capricieux, un casque avec fil, à prise audio classique ou à prise Lightning, fera toujours mieux l'affaire.

Voici ce qui manque au iPhone 7

En fin de compte, l'iPhone 7 et l'iPhone 7 Plus n'introduisent aucune de ces petites révolutions tant espérées par certains analystes et par les clients les plus fidèles à la Pomme. Pas de chargeur sans fil. Ni d'écran AMOLED plus lumineux et moins énergivore. Donc pas de gain d'autonomie significatif.

Pas de compatibilité avec le Pencil non plus dans le cas du iPhone 7 Plus, ce qui aurait permis à Apple d'aller jouer dans les platebandes de Samsung et du Galaxy Note 7, qui souffre quant à lui d'un sérieux problème de batterie explosive…

Évidemment, une plus grande capacité de stockage gratuit sur iCloud ne serait pas de trop non plus. Google et Microsoft sont largement plus généreux de ce côté.

Quelques bémols comme ceux-là refroidiront plus d'un investisseur. Pour le propriétaire d'un iPhone 5 un peu vieillisant, ça s'excuse facilement. Le cycle des ventes d'Apple ne sera pas chamboulé par l'iPhone 7: sa combinaison matérielle et logicielle demeure malgré ses limites la plus séduisante sur le marché. Son prix de détail se situe entre 200$ à 400 $ avec entente pour l'iPhone 7 de base (32 go), et 1309$ en version déverrouillée pour l'iPhone 7 Plus le mieux équipé (256 go).

On risque donc de voir un sursaut des ventes de iPhone d'ici Noël. Peut-être pas comparable à celui survenu lors de l'introduction du iPhone 6, mais assez prononcé pour relancer Apple pour quelques mois. Le temps de peaufiner un nouvel iPhone marquant son dixième anniversaire qui, si on se fie aux incessantes rumeurs à son sujet, sera le modèle le plus révolutionnaire depuis l'iPhone 3G.

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