la réalité économique est encore plus négative que les opinions

Publié le 06/09/2010 à 23:20

la réalité économique est encore plus négative que les opinions

Publié le 06/09/2010 à 23:20

Par Paul Dontigny Jr

Je réponds ici à la très bonne réflexion des investigateurs financiers.

Peut-être un marché haussier dans le pessimisme.  Mais je crois que nous sommes bien en dessous du niveau d'équilibre de pessimisme vs l’optimisme. 

Je veux dire par là que le "pessimisme" actuel est moins négatif que les nouvelles ne le sont vraiment.  Mais nous sommes tellement habitués à l’optimisme … un optimisme aveugle et indépendant de la réalité, que le degré de détérioration de l’économie et du système financier ont été grandement sous-estimés, à ce jour.

Pessimisme signifie pour moi un excès de négativisme par rapport à la réalité.  Je crois que la réalité, telle qu'illustrée par les diverses nouvelles économiques et financières depuis des mois, a pris une tendance baissière et négative.  Et enfin, pour une fois, les médias, les institutions et l’opinion publique ont tous, simultanément, impuissants devant l’inévitabilité, bouche-bée devant l’évidence, ils ont tous changé. leur opinion graduellement vers une opinion négative.

Mais attention.  Comme vous le savez si vous me lisez régulièrement, je considère que la nature humaine est telle que nous avons tendance à avoir un profond désir de croire les illusions positives.  Nos courageux dirigeants se font un grand plaisir de nous donner ce que nous voulons à ce chapitre.

Plutôt que de régler les véritables problèmes structuraux, ce qui nécessiterait de difficiles et douloureux compromis de tous, la Fed et le gouvernement nous endette et imprime de l’argent (dévaluant notre monnaie) et surtout, surtout … on nous demande, on nous ordonne, d’être optimiste !!!

Alors l’optimisme est l’état naturel premier.  Le réalisme, dans cette vision des choses, est habituellement perçu comme étant du pessimisme.

Ça sera le temps d’acheter des actions agressivement lorsque le pessimisme, le vrai pessimisme, sera répandu depuis une longue période, par exemple un an, ET que la masse des petits investisseurs aura liquidé ses actions.  Lorsqu’un ratio cours bénéfice de 14 sera perçu comme un titre cher, à très forte croissance ou simplement spéculatif. 

Les bas de marchés qui suivent les crises se font avec des ratios autour de 7 (aux USA), avec des profits en baisse et des marges en dessous des moyennes.  Certains de ces bas de marchés se sont produits avec des taux (de la Fed – « discount rate, ou fed funds rate ») au-dessus de 10%, mais certains avec des taux autour de 3% (3% pour la Fed et les taux « long term US treasuries » ).

Je crois que la réalité économique et financière est encore plus négative que ce qui est reconnu généralement.

Paul Dontigny Jr., M.Sc., CFA

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?