L'immobilier c'est avant tout du terrain

Publié le 26/01/2013 à 13:27

L'immobilier c'est avant tout du terrain

Publié le 26/01/2013 à 13:27

Par Martin Provencher

L’immobilier c’est avant tout du terrain

BLOGUE- Après quelques débâcles boursières, additionné des rendements plus que faméliques des certificats de placement garantie, en plus des scandales financiers à la Earl Jones et Vincent Lacroix et dès lors, on comprend l’envol spectaculaire qu’a connu l’immobilier, disons depuis 1998, sur fond de taux d’intérêt maintenus au plancher.

Voilà pour les 15 dernières années. Cependant, de tout temps, les grandes fortunes de ce monde furent établies par la possession de la terre. Avant les années 1950, particulièrement au Québec, affirmer être en immobilier, comme il est courant de l’entendre aujourd’hui, signifiait le plus souvent « être propriétaire de terres ». Celles-ci pouvaient être agricoles ou forestières mais la notion de base et la compréhension étaient reliées à une étendue, à une superficie.

Il est donc relativement récent de parler de « portes » et de relier le mot immobilier à la « brique ». Il n’en demeure pas moins que ce transfert de capitaux du papier vers les immeubles (locatifs ou condos) a créé une explosion des valeurs des propriétés que nous connaissons en 2013. Ces faits résulte aujourd’hui en des investissements qui sont souvent déficitaires ou au mieux à peine rentables et encore, pour cela, les propriétaires ne doivent surtout pas prendre en considération le temps investi et encore moins engager quelqu’un pour faire le travail à leur place, ce serait créer un poste de dépenses additionnel!

Un article de Maxime Bergeron (lapresse.ca, 22 janvier 2013) dont le titre évocateur résume bien la situation de ces segments de marché, particulièrement au cœur de la métropole soit : « Montréal sévèrement inabordable ». À la lecture de cet article, où on y relate que le prix médian des propriétés à Montréal, qui est de 287 000$, représente 5 fois le revenu médian des ménages qui, pour sa part, s’établit maintenant à 57 600$ (287 000$/ 57 600$). En comparaison, Vancouver, la ville canadienne la plus chère quant à la valeur de ces propriétés, a un ratio de 9.5 fois le revenus médian des ménages de la côte du pacifique (621 000$/ 65 000$), ce qui la situe après Hong Kong au premier rang et Honolulu qui occupe le troisième.

Il suffit d’ajouter à tout cela le vieillissement avancé des immeubles au Québec à l’endettement des ménages pour se rendre compte que ces segments de marché offrent des perspectives peu reluisantes. Voilà pourquoi la terre, le terrain, l’espace détenu par des titres de propriété bref le nombre de pieds carrés apparaissant sur les plans de lotissements ou sur les certificats de localisation a de plus en plus le vent dans les voiles. Ce n’est qu’un juste retour aux sources. D’ailleurs, les mordus de « briques » achètent, plus ou moins consciemment, toujours et avant tout du terrain. Vient ensuite dans l’acte notarié, suivant la description du terrain, la phrase « …avec ci-dessus érigé un immeuble… ».

Martin Provencher, auteur-conférencier et développeur immobilier

www.martinprovencher.com

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