Début de tension en immobilier locatif résidentiel

Publié le 19/02/2013 à 13:44, mis à jour le 19/02/2013 à 14:03

Début de tension en immobilier locatif résidentiel

Publié le 19/02/2013 à 13:44, mis à jour le 19/02/2013 à 14:03

Par Martin Provencher

[Photo : LesAffaires.com]

BLOGUE. Les propriétaires d’immeubles locatifs qui voient à leurs affaires ont envoyé, dès les premiers jours de l’année, leur avis d’augmentation de loyer. Les 30 jours dont disposent les locataires pour se prononcer étant écoulés, beaucoup de propriétaires savent à quoi s’en tenir. Quels logements seront à relouer? Parmi la clientèle locative qui demeure, avec lesquels ces propriétaires devront renégocier ou se présenter devant la Régie du logement dans le cas des locataires qui refuseront catégoriquement l’augmentation demandée par le propriétaire.

En 2013, suite à la hausse importante des valeurs des immeubles locatifs, les propriétaires qui sont entrés dans ce marché ces dernières années et qui ont payé leur immeuble au prix fort, n’ont que peu de marge de manœuvre pour négocier. Les logements doivent être loués car la totalité des revenus locatifs est parfois même insuffisante pour couvrir les nombreuses dépenses d’opération.

En effet, les gens achètent avec des revenus projetés sur papier. Maintenant, le test de la réalité frappe à la porte. Afin d’espérer atteindre le seuil de rentabilité, les logements doivent impérativement être tous loués et bien entendu, à des locataires qui ont les moyens financiers de faire face à l’ensemble de leurs obligations financières, incluant le paiement du loyer! Voilà deux conditions essentielles, mais sujettes à de nombreux facteurs incertains, afin d’assurer la bonne marche financière des immeubles locatifs.

Dans les faits, avec une suggestion de 0,9% d’augmentation de la part de la Régie du logement pour les logements dont le chauffage est à la charge du locataire, il y a fort à parier que le nombre de dossiers de contestation des augmentations, qui seront (et devraient être) supérieurs à cette recommandation (sous l’inflation) sera en augmentation cette année. Le taux d’inoccupation (taux de vacances) est en progression, passant de 2,5% à 2,8% dans la grande région métropolitaine. Cela a déjà eu pour effet de faire chuter légèrement le prix moyen des appartements, et ce, un peu partout au Québec. Ajouté à cela le surendettement des ménages, dont une bonne part sont locataires faute de pouvoir accéder à la propriété et vous avez tous les ingrédients pour alimenter les tensions entre propriétaires et locataires.

Martin Provencher, auteur-conférencier et développeur immobilier

www.martinprovencher.com

 

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