Vous le pouvez, vous le voulez, travaillez après 65 ans !

Publié le 06/02/2010 à 00:00

Vous le pouvez, vous le voulez, travaillez après 65 ans !

Publié le 06/02/2010 à 00:00

Si vous pensiez que la déclaration - tout de même modérée - de Pauline Marois sur les demandes " un peu élevées " du Front commun syndical était de nature à provoquer du brasse-camarade au sein du PQ, prenez un instant pour examiner une vraie controverse, à la mode française.

La première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, a causé un choc en demandant publiquement si le moment n'était pas venu de repousser l'âge légal de la retraite, en France, au-delà de 60 ans.

Le seul fait qu'elle ose remettre en question le principe a été perçu comme un sacrilège ! En France, cesser de travailler à 60 ans fait partie de la culture, comme le camembert ou le tiercé. C'est un des piliers du modèle français, une victoire obtenue de haute lutte par les gouvernements de gauche et célébrée comme le triomphe de la solidarité.

Il faut savoir qu'en France, on a choisi de financer la retraite par une formule dite " de répartition " : les travailleurs versent des contributions qui alimentent les pensions des retraités. Les régimes ne sont pas capitalisés comme ici.

C'est parfait tant que l'argent rentre à un bout du tuyau. Mais à l'image du reste de l'Occident, la France vieillit. On se rend bien compte que la pyramide des âges n'est plus compatible avec un tel système, surtout si les gens cessent de travailler aussi tôt qu'à 60 ans. Pendant ce temps, l'espérance de vie augmente sans cesse. Cette pseudo-solidarité pénalise les jeunes, qui se demandent avec raison si le tuyau ne sera pas bouché lorsque viendra leur tour de toucher une rente.

Il reste que la réaction a été vive et immédiate, et Martine Aubry a dû se livrer à des tours de passe-passe sémantiques pour expliquer que même si c'est ce qu'elle a dit, ce n'est pas tout à fait ainsi qu'il fallait le comprendre. Cependant, les Français n'auront pas le choix : tôt ou tard, ils devront reconnaître que plus rien n'est acquis et que la vie a changé. De nos jours, on n'est plus vieux à 60 ans !

Il y a pire : les Italiens ne parviennent pas à s'entendre sur le rehaussement de l'âge légal du départ à la retraite, fixé pour les femmes à 57 ans ! Les finances nationales prennent l'eau, mais on invoque, là aussi, des principes sacro-saints pour retarder des ajustements inévitables déjà acceptés ailleurs. Les pays scandinaves, en particulier, ont montré la voie en plaçant l'âge de la retraite à 67 ans. C'est le cas en Norvège et au Danemark. L'Allemagne, les Pays-Bas, la Grande-Bretagne et d'autres pays ont eux aussi entrepris des réformes. Les dogmes ont cédé le pas au pragmatisme. Une société qui se dit juste doit favoriser l'équité entre les générations. On ne pourra pas réclamer davantage d'argent aux plus jeunes.

Ici ? Le débat est lancé. De toute façon, bien des Québécois aimeraient retarder leur départ à la retraite, par goût autant que par nécessité. Il faut simplement faire en sorte qu'ils en retirent plus d'avantages que d'inconvénients. Ce serait déjà un premier pas.

La véritable solidarité repose sur un partage réel des charges. À cet égard, le réaménagement du cadre de la retraite devient un test sérieux pour l'ensemble de la société.

Exporter au-delà des États-Unis

Le Québec a relativement bien traversé la crise, toutefois ses exportations ont souffert. Le marché américain s'est refermé, et la perspective d'un affaiblissement du billet vert ne présage rien de bon. Notre prospérité ne peut plus dépendre de notre proximité des États-Unis.

L'avenir dépend maintenant de notre ouverture sur le monde. C'est dans ce contexte qu'auront lieu les Journées internationales Développement PME Chaudière-Appalaches, les 9 et 10 mars, à Lévis. Une quinzaine de multinationales du Canada, des États-Unis et d'Amérique latine y auront des représentants qui discuteront avec d'éventuels fournisseurs québécois. Ce ne sont pas de petites pointures : Pampa Énergie est le plus important fournisseur d'électricité d'Argentine. Son homologue péruvien, Électro Pérou, sera aussi sur place, tout comme d'autres géants des secteurs de l'énergie, des mines et de la construction. Sodimac, une grande chaîne de détail sud-américaine, viendra aussi chercher des idées de produits, matériaux et autres, qu'elle pourrait offrir dans ses magasins.

L'événement ne s'adresse pas uniquement aux PME de la région, puisque le défi de repenser le commerce touche tous les exportateurs québécois. Vrai, c'était plus facile avant, mais au moins, la riposte s'organise.

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