Sherbrooke : propriétés abordables recherchées

Publié le 08/05/2010 à 00:00

Sherbrooke : propriétés abordables recherchées

Publié le 08/05/2010 à 00:00

Par Claudine Hébert

L'achat d'une maison jumelée ou en rangée résulte généralement d'un compromis, qui peut se transformer en avantage.

Samuel Denis, Émilie Chouinard, Kevin Gévry-Michaud et Marie-Pier Marchand se sont organisés pour que ce soit le cas. Les deux couples d'amis dans la vingtaine viennent tous les deux d'avoir un bébé.

Ils ont emménagé au printemps dernier dans un jumelé tout neuf, rue Mondor, dans l'arrondissement Rock-Forest. Les couples occupent séparément les deux unités, mais se partagent la cour arrière et la terrasse.

" On souhaite bientôt aménager un cabanon et une piscine communs qu'on disposera de chaque côté de la limite des terrains, pour faciliter la revente de nos maisons ", explique Samuel, heureux de retrouver son ami d'enfance à côté de chez lui.

Il croit que sa demeure, payée 175 000 $, prendra rapidement de la valeur au cours des trois prochaines années. Grâce à l'aménagement de la cour, elle vaudra pas moins de 210 000 $, estime-t-il. Une prévision plus optimiste que celle de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), qui prévoit une hausse de 4,5 % du prix moyen de vente des habitations à Sherbrooke d'ici le début de 2012.

Populaires, les maisons de ville

Les deux jeunes couples ne sont pas seuls à se laisser tenter par ce type de propriété mitoyenne. Au total, 171 maisons jumelées ou en rangée ont été construites en 2009 à Sherbrooke, soit plus du double de la moyenne annuelle (70 unités) depuis le début des années 2000. " On n'avait pas vu cela depuis les années 1990 ", dit Francis Cortellino, analyste du marché de Sherbrooke pour la SCHL.

Cette région, ajoute-t-il, dispose de nombreux terrains dans Rock-Forest, Saint-Élie et Fleurimont, situés à moins de 10 minutes du centre-ville. Ces secteurs sont très prisés par les constructeurs de ce type de propriétés.

Ceci dit, la maison unifamiliale est de loin le type de propriété le plus courant à Sherbrooke, selon les données de la Fédération des chambres immobilières du Québec. Environ 86 % des unifamiliales revendues font partie de cette catégorie.

Le nombre de propriétés vendues à Sherbrooke a grimpé de 17 % au premier trimestre de 2010 par rapport à la même période l'an dernier. En 2009, les ventes de maisons avaient progressé de 2 %.

Cependant, la situation est moins rose sur le front de l'emploi. Le taux de chômage était de 9,2 % en mars, par rapport à 7,7 % l'an dernier. Ces données n'inquiètent pas Alain Laplante, président de la Chambre immobilière de l'Estrie. Il dit que le tiers des postes de la ville relève du secteur public, ce qui atténue les effets d'un chômage élevé.

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