Se lancer en affaires, c'est du sport

Publié le 25/05/2013 à 00:00

Se lancer en affaires, c'est du sport

Publié le 25/05/2013 à 00:00

Rien ne prédestinait la triathlète Kathy Tremblay et la joueuse de volleyball de plage Marie-Andrée Lessard à lancer une entreprise ensemble. Pourtant, c'est au coeur du village olympique des Jeux de Londres, l'été dernier, qu'une rencontre fortuite leur a permis de jeter les bases d'Équipe Altius, qui propose des services de santé aux entreprises.

«Marie-Andrée résidait dans la chambre adjacente à la mienne, raconte Kathy Tremblay, 30 ans, de Pincourt, en Montérégie. Notre passion pour la santé a fait en sorte que notre connexion a été instantanée. Je lui avais dit qu'on allait se parler rapidement après les Jeux.»

Marie-Andrée Lessard, 35 ans, voulait se donner un peu de temps pour réfléchir à son avenir professionnel. Mais ce qu'elle savait déjà, c'est qu'elle ne voulait pas faire du 9 à 5. «Je viens d'une famille d'entrepreneurs. Mon père l'est et mes deux frères aussi», dit celle qui détient un baccalauréat de l'Université McGill en marketing et en commerce international.

Les deux fondatrices d'Équipe Altius ont noué leur partenariat au début de novembre 2012. Elles proposent trois volets aux entreprises : des conférences sur la santé, des activités physiques en milieu de travail et un site Web interactif où les gens pourront suivre leur progrès, obtenir des informations pratiques et accumuler des points qu'ils pourront échanger contre des récompenses.

Les entrepreneures excellent dans leur sport et aussi dans la rédaction de plans d'affaires. Assez en tout cas pour être finalistes de la Montérégie au Concours québécois en entrepreneuriat, catégorie service aux entreprises. Elles sauront le 19 juin si elles remportent le prix québécois.

Émilie Heymans : un nom, une marque

Passionnée de mode et de design, la plongeuse Émilie Heymans, 31 ans, s'est lancée dans la conception et la commercialisation en ligne de sa collection de maillots de bain au cours des derniers mois.

Les nombreuses compétitions sur la scène internationale ont servi de banc d'essai à la détentrice d'un baccalauréat en commercialisation de la mode de l'UQAM. «J'ai fourni quelques maillots à des collègues plongeurs. Par la suite, d'autres m'en ont commandé», raconte-t-elle.

En plus de vendre en ligne - son site a fait l'objet d'une refonte au printemps afin de devenir transactionnel -, Émilie Heymans croit que le marché des clubs aquatiques recèle un potentiel intéressant. «Je propose des maillots aux couleurs spécifiques des clubs. Ils commandent de trop petites quantités pour intéresser les grands fabricants», dit-elle afin d'expliquer sa décision.

L'olympienne veut croître, mais pas à tout prix. «En affaires, tu as une seule chance et il ne faut pas la manquer. Ma marque est mon nom, c'est important de faire les choses comme il faut. Par exemple, faire preuve de constance relativement à la qualité du produit et aux mesures», dit-elle.

Entreprendre malgré l'échec

La prudence a aussi teinté le démarrage d'entreprise d'un autre olympien, Maxime Boilard, 34 ans. L'ex-canoéiste a hésité avant de fonder Canu L'excellence à bord en 2007, qui se spécialise en développement organisationnel.

Il avait terminé 4e au 500 mètres en solo aux Jeux de Sydney, en 2000, mais ne s'était pas qualifié pour les Jeux suivants, à Athènes. Or, il ne concevait pas qu'il réussirait son virage entrepreneurial après cet échec. «Je me disais que personne ne voudrait plus entendre parler de moi. Mais après réflexion, mon projet devenait plus intéressant parce que, justement, j'avais perdu. C'était l'occasion de devenir winner dans autre chose», raconte-t-il.

«Je ne voulais pas que mes clients viennent chez Canu parce que j'étais un médaillé olympique, mais plutôt parce que je pouvais les amener à un autre niveau.»

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