PRIMEUR - Les propriétaires des agences Piranha et SVM s'associent pour créer une nouvelle entreprise spécialisée dans le shopper marketing numérique. Leur bébé, Digital Connect, offrira aux détaillants une expertise unique au pays, soutiennent-ils. La naissance de cette nouvelle entreprise sera annoncée le 1er octobre, a appris Les Affaires.
Elle offrira aux commerçants diverses solutions numériques (sites Web, affichage en magasin, offres promotionnelles par texto, applications pour iPhone) afin d'améliorer l'expérience de magasinage.
« On s'adressera à tous les détaillants qui veulent prendre le virage numérique et mobile », explique Stéphane Drouin, président et propriétaire de SVM. Établie à Laval depuis 1998, son agence de 25 employés se spécialise dans le shopper marketing. Ce type de marketing se fait au point de vente, là où le consommateur prend ses décisions d'achat.
Établie à Québec depuis cinq ans, Piranha aide pour sa part les marques à se « connecter avec les quatre milliards d'utilisateurs de téléphones mobiles de la planète ». La jeune entreprise compte quatre bureaux (Paris, Québec, Montréal et Toronto) et 32 employés.
« Le constat actuel est un peu catastrophique. Très peu de détaillants québécois ont pris le virage numérique, observe le président fondateur de Piranha, Dominic Gagnon, 25 ans. Les consommateurs attendent les détaillants, alors que ça devrait être l'inverse ! » De cinq à dix embauches Pour commencer, Digital Connect va « utiliser les places d'affaires et le personnel de chacune des deux agences ». Mais, les entrepreneurs prévoient qu'une équipe autonome aura ses propres bureaux, dès les premiers mois de 2013 à Montréal. « Nous pourrions avoir entre 5 et 10 employés avant la fin de l'année prochaine, dit Stéphane Drouin. Il y a beaucoup de potentiel, vu le retard technologique des détaillants québécois. »
Même si les temps sont difficiles pour les détaillants, que les ventes augmentent peu et que les marges sont minces, les partenaires d'affaires croient que leur nouvelle agence a de bonnes chances d'obtenir des mandats. « Il y a un coût à ne pas investir en technologie », plaident-ils. Leurs perspectives se fondent notamment sur une étude de Harris Interactive dévoilée en août. Celle-ci indique que 54 % des consommateurs se font une mauvaise image des détaillants qui n'ont pas d'application pour téléphone intelligent.
Les deux hommes d'affaires, qui n'ont jamais envisagé de fusionner SVM et Piranha, ont refusé de chiffrer leur investissement.
