Quel message voulez-vous véhiculer auprès des membres du Groupement au cours de votre mandat de deux ans ?
Je veux que les dirigeants de PME cessent d'attendre que le passé revienne. Parce qu'une fois la récession derrière nous, les choses ne seront plus jamais les mêmes . Je ne dis pas qu'elles seront pires, je dis simplement qu'elles ne seront plus pareilles. Et par conséquent, les PME devront se réinventer. Leurs dirigeants devront ressortir leur créativité et s'aventurer hors de leur zone de confort comme ils l'ont fait lorsqu'ils ont lancé leur entreprise. Il faut dès maintenant commencer à préparer l'avenir.
Que voulez-vous précisément par "se réinventer" ?
Ça veut dire se remettre en question. Par exemple, si vos ventes aux États-Unis ont chuté de moitié, demandez-vous si vous ne pourriez pas modifier votre produit pour relancer les ventes. Ou bien regardez de nouveaux marchés pour votre produit. Ou cherchez des moyens d'en réduire le coût. Il faut se dire que, peu importe le contexte économique, il y a toujours des occasions de prospérer.
Les gouvernements et les institutions financières font-ils tout ce qu'ils peuvent ?
Les gouvernements font déjà un effort louable. Quant aux institutions financières, c'est vrai que le financement est plus difficile à obtenir. Mais si vous étiez "assis" sur votre baisse de revenus, moi non plus je ne vous prêterais pas ! Par contre, si vous avez envie d'aller plus loin et que vous avez un bon projet, elles vont vous aider.
De quoi les dirigeants de PME ont-ils le plus besoin présentement ?
D'être rassurés et d'être appuyés. C'est justement le thème de mon mandat : Oser se développer au-delà de ses frontières par l'entraide. Et l'entraide, c'est la force du Groupement. Nous avons 200 clubs d'entraide dans 15 régions du Québec, composés chacun de 8 à 10 personnes qui ne dirigent pas des entreprises concurrentes et qui peuvent intervenir rapidement auprès d'un entrepreneur ayant besoin d'aide. C'est sécurisant pour un entrepreneur de savoir qu'il n'est pas seul.
