Les Américains ne se contentent plus de bières qui goûtent l'eau

Publié le 14/08/2010 à 00:00

Les Américains ne se contentent plus de bières qui goûtent l'eau

Publié le 14/08/2010 à 00:00

La Maple on Brett est une bière d'une belle robe brun pâle. Brassée avec du sirop d'érable, elle est bien sucrée. Les connaisseurs y distinguent l'arôme des levures sauvages belges utilisées pour sa fermentation.

Au Vermont Brewers Festival, à Burlington un soir de juillet, les amateurs de bières de caractère forment une longue file devant le stand de Lawson's Finest Liquids pour goûter cette sour ale.

Oubliez la Miller Light et la Bud. Les Américains ne boivent pas que de la bière " sans arrière-goût ". Surtout pas au Vermont. Le petit État compte une microbrasserie pour un peu plus de 30 000 habitants. C'est la plus forte proportion chez nos voisins du Sud. Les bières " artisanales " y accaparent près du quart du marché dans les épiceries, contre 6,7 % au Québec, tous points de vente confondus.

Cette année, ils sont 35 brasseurs à tenir un stand au Vermont Brewers Festival, qui se tient tous les ans sur le bord du lac Champlain. Certains, comme Lawson's Finest Liquids, concoctent leurs bières dans leur sous-sol. Mais d'autres sont d'envergure quasi nationale.

C'est le cas de la brasserie Magic Hat, de Burlington. En 2009, cette entreprise a produit environ 20 millions de litres de bière. Au Québec, les plus grandes microbrasseries, comme Les Brasseurs du Nord (Boréale) et McAuslan (St-Ambroise, Griffon), brassent moins de 10 millions de litres par an.

" Nous sommes surtout distribués sur la côte Est. Nous ne sommes arrivés en Floride que cette année ", dit Alan Newman, président de la plus grande brasserie du Vermont. Il a des plans ambitieux. " Dans cinq ans, je voudrais produire 37,5 millilons de litres ", dit le brasseur. Il veut ainsi profiter de l'engouement des Américains pour les bières de caractère. Depuis 2002, la consommation de bière dite " artisanale " a presque doublé aux États-Unis, alors que les ventes des grands brasseurs comme Miller et Coors diminuent constamment.

Les micros du Québec se faufilent dans le marché

Si la tendance se maintient, les microbrasseries sont promises à un bel avenir, malgré la stagnation du marché global de la bière aux États-Unis. Et dans le vaste éventail des produits offerts, les produits québécois ont la cote, du moins à Burlington.

Au Vermont Brewers Festival, quatre microbrasseries québécoises font goûter leurs produits. Devant le stand de Dieu du ciel !, " la longueur de la file est assez hallucinante ", dit Stéphane Ostiguy, l'un des propriétaires de ce bistro-brasserie de l'avenue Laurier Ouest, dans la métropole. Une centaine d'amateurs patientent devant ses fûts, dans une bonne humeur éthylique.

L'un d'eux vante les bières du Québec. " Je suis allé à Montréal dernièrement, à L'Amère à boire. C'était extraordinaire. Vous faites les meilleures bières ! " dit-il.

Dieu du Ciel ! profite de cet engouement pour le savoir-faire québécois en matière brassicole. Depuis un peu plus d'un an, ses bières sont vendues dans plusieurs liquor stores et restaurants du Vermont.

Mais le rayonnement de Dieu du Ciel ! aux États-Unis dépasse les frontières de cet État. En tout, la brasserie y a exporté 144 000 bouteilles en 2009, dans 45 États. " C'est environ 10 % de notre production, dit Stéphane Ostiguy. On aurait la demande pour vendre plus, mais c'est tout ce qu'on peut fournir. "

hugo.joncas@transcontinental.ca

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