L'Amérique résiste, l'Europe plonge pendant que l'Asie s'emballe

Publié le 28/08/2010 à 00:00

L'Amérique résiste, l'Europe plonge pendant que l'Asie s'emballe

Publié le 28/08/2010 à 00:00

Malgré une reprise modeste depuis un an, le marché immobilier bat encore de l'aile dans la plupart des pays industrialisés. Seule l'Asie-Pacifique affiche une croissance effrénée, surtout en Chine, où le prix des maisons a explosé de 68 % au premier trimestre de 2010.

Toutefois, ces données spectaculaires pourraient masquer la présence d'une bulle immobilière, qui commence à inquiéter plusieurs analystes ainsi que le gouvernement chinois.

Beijing a mis en place, sans trop de succès, des mesures pour limiter l'emballement de l'immobilier.

La Chine n'est pas le seul marché à surchauffer : la valeur des résidences de Hong-Kong et Singapour a bondi de 31 % et de 24,3 % au premier trimestre de 2010. Même l'Australie a vu ses prix grimper de 20 %. En Asie-Pacifique, le Japon fait bande à part avec un recul de 4 %.

L'Europe en arrache

La situation diffère totalement en Europe et en Amérique du Nord, où les effets de la crise sont palpables : croissance économique modeste, marchés financiers volatils, création d'emplois anémique.

Sur le Vieux Continent, la chute est brutale dans certains pays comme la Lettonie, la Lituanie ou l'Irlande. À l'opposé, l'Autriche, la Suède et la Norvège s'en tirent bien. Mais globalement, le marché immobilier européen pâtit.

Ralentissement au Canada

L'Amérique du Nord s'en tire relativement bien. Cela dit, le marché canadien montre des signes d'essoufflement au deuxième trimestre. "C'est au Canada que ce nouveau ralentissement [des prix] a été le plus spectaculaire", souligne Adrienne Warren, économiste principale à la Banque Scotia. Le Québec n'échappera pas à cette tendance.

"Les prix progresseront moins vite en 2011 que cette année", dit Joëlle Noreau, économiste principale au Mouvement Desjardins. La valeur des maisons n'augmentera que de 2,5 % en 2011 par rapport à 5,5 % en 2010.

Moins optimiste, Marie-Claude Guillotte, économiste à Valeurs Mobilières Banque Laurentienne, estime que les prix pourraient baisser au Québec en 2011. "Nous anticipons une diminution d'environ 3 %", dit-elle.

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