Infuser son succès autour de la culture du thé

Publié le 19/06/2010 à 00:00

Infuser son succès autour de la culture du thé

Publié le 19/06/2010 à 00:00

Par Suzanne Dansereau

En entrant dans un salon de thé à Prague, Hugo Americi a eu un coup de coeur. C'était en 1997. Il avait 17 ans et effectuait son premier voyage en Europe.

Il connaissait les salons de thé à l'anglaise, où l'on buvait le thé au lait dans des tasses en porcelaine. C'est sa tante qui lui avait fait aimer le thé. Mais jamais il n'était entré dans un vrai Tea House doté d'une importante sélection de thés asiatiques...

Un an plus tard, en 1998, cet étudiant en techniques juridiques démarrait Camellia Sinensis - l'arbuste dont on prend les feuilles pour produire le thé -, rue Emery, dans le Quartier latin de Montréal.

Aujourd'hui, ils sont quatre partenaires : Hugo Americi, Kevin Gascoyne, François Marchand et Jasmin Desharnais. Ils emploient 30 personnes et réalisent un chiffre d'affaires annuel de deux millions de dollars.

Camellia Sinensis est toujours au même endroit, mais la maison a été agrandie et assortie d'une boutique où l'on trouve du thé en vrac, mais aussi des livres sur l'art du thé et des accessoires... Deux boutiques-salons ont été ouvertes, notamment à Québec.

Le chiffre d'affaires de la PME vient principalement des activités d'importation et de distribution. Les quatre partenaires parcourent les jardins d'Asie pour choisir les thés qu'ils vendent en Amérique et en Europe, en succursale ou par Internet.

Un marché florissant. Camellia Sinensis a ouvert au tout début de la vague de popularité pour les thés de spécialité et d'Asie. Ce marché a pris son essor en Occident au cours de la dernière décennie. En France, par exemple, les ventes de thés de spécialité ont doublé depuis dix ans. Au Canada, les ventes de thés de spécialité en épicerie ont augmenté de 142 %, de 1997 à 2008, selon Nielsen.

Cet engouement est attribuable à la promotion des propriétés antioxydantes du thé, surtout du thé vert.

Camellia Sinensis a surfé cette vague, mais elle n'est plus seule. De nouveaux concurrents lorgnent son marché. Au Québec, le dernier venu est David's Tea, lancé par les propriétaires de la chaîne de magasins Le Château. Ceux-ci planifient l'ouverture d'une centaine de succursales au Canada.

Se démarquer grâce à la formation. Camellia Sinensis se distingue de plusieurs façons. Une fois par mois, l'entreprise offre des ateliers sur la préparation du thé . De plus, elle organise des conférences sur les expéditions de ses acheteurs.

En tablant sur son expertise d'importateur-dégustateur, Camellia Sinensis est en train de créer toute une culture autour de son produit, à l'instar de ce qui a été fait avec le vin et le café.

Le prochain projet ? Hugo et ses partenaires prévoient lancer cet automne une nouvelle marque, Blue Zhong, distribuée au Canada et aux États-Unis. Il est parfois bon de suivre nos coups de coeur.

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