Coveo voit plus grand que Taleo

Publié le 23/03/2013 à 00:00

Coveo voit plus grand que Taleo

Publié le 23/03/2013 à 00:00

Avec sa centaine d'employés, la petite Coveo poursuit sa trajectoire discrètement dans l'arrondissement Sainte-Foy à Québec. Mais comme Taleo, que Louis Têtu dirigeait juste avant, la renommée de l'entreprise se bâtit davantage sur les marchés étrangers que près de chez elle.

M. Têtu aime transformer des nains en géants. Taleo, un leader mondial du recrutement par Internet, a été vendue à Oracle pour 1,9 milliard de dollars l'année dernière. Et Coveo pourrait devenir plus grande encore.

La nouvelle protégée de Louis Têtu, dont il est actionnaire principal, compte 400 clients dans le monde et tire 90 % de ses revenus de l'extérieur du pays. Elle croît à une vitesse fulgurante ; la demande de logiciels d'affaires est importante et il y a peu d'acteurs dans ce marché.

«On avait prévu une croissance de 80 % cette année. Je pense que ce sera plutôt 100 %. La seule chose qui nous freine est la pénurie de main-d'oeuvre», a affirmé Louis Têtu devant les participants du Web à Québec (WAQ), en février dernier.

Le Google des entreprises

Depuis ses débuts chez Berclain (fusionnée à Baan), l'entrepreneur applique la même stratégie : identifier un gros problème dans le milieu des affaires et viser la meilleure technologie du monde pour le résoudre.

Le problème auquel s'attaque Coveo est celui de l'explosion des données ou, si l'on préfère, le big data. L'information prolifère et se fragmente dans une multitude de plateformes. «Avec l'explosion de l'infonuagique, l'information se trouve partout sauf dans les systèmes. Des systèmes que ne contrôlent d'ailleurs plus les directeurs des services technologiques», explique M. Têtu.

L'information d'une entreprise peut se trouver autant dans un intranet que dans Exchange, Dropbox, Gmail, Salesforce, Facebook ou sur un blogue. Un client de Coveo possède de l'information sur 70 plateformes différentes ! Le nombre de sources d'information des entreprises est en moyenne 2,5 fois plus élevé qu'il ne l'était en 2000.

«Aujourd'hui, le rôle du dirigeant de l'information est de gouverner l'information plutôt que de la contrôler, mais tous ne l'ont pas compris», dit M. Têtu.

La solution de Coveo pourrait être décrite comme le Google des entreprises. «Google peut chercher sur tous les sites Web dans un environnement HTML homogène. Nous, on va dans tous les contenus hétérogènes et sécurisés pour que les entreprises puissent se connecter à n'importe quoi. On rassemble ça dans un index unifié. On voit les besoins en ce sens, on est un peu en avant de la vague», explique M. Têtu.

L'avantage de cette solution est de pouvoir mettre en valeur le capital dormant de l'information. «L'information est un actif important pour une entreprise, mais elle est mal utilisée. Si on n'accède pas à l'information, on la redouble, on réinvente la roue, c'est-à-dire qu'on met au point une solution qui existe déjà», dit le président de Coveo.

Gains de productivité

Un technicien d'une entreprise qui devrait résoudre à distance un problème d'imprimante pour un client aurait au bout des doigts toute l'information pertinente grâce à la solution de Coveo.

Dans une grande entreprise, l'outil de Coveo permet par exemple de savoir rapidement quel employé a déjà travaillé avec qui et sur quelle technologie, ce qui peut faire avancer des dossiers avec plus d'efficacité. Les interactions avec les clients d'une banque pourraient aussi être rendues plus pertinentes, car la solution de Coveo permet d'obtenir une vue d'ensemble de renseignements qui sont actuellement organisés en silos (hypothèque, REER, carte de crédit, etc.).

Grâce à son partenariat avec Salesforce, Coveo offre aussi sa solution aux PME.

«On a une offre très différenciée. Notre but est de créer de la propriété intellectuelle qui a de la valeur», souligne Louis Têtu, ajoutant que son succès se bâtit aussi sur des relations de qualité et de proximité avec ses clients, parmi lesquels il compte GE, Lockheed Martin et CAE.

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