" Nous prévoyons croître du double du marché canadien de la beauté "

Publié le 10/01/2009 à 00:00

" Nous prévoyons croître du double du marché canadien de la beauté "

Publié le 10/01/2009 à 00:00

Journal Les Affaires - Doit-on craindre des mises à pied au Canada ?

Javier San Juan - Nous ne l'envisageons pas. Nos ventes au Canada connaissent une évolution positive. Le groupe s'attend à une croissance mondiale de 4 %, et je peux vous dire que la filiale canadienne ne va pas diluer cette croissance. Nous prévoyons atteindre le double du taux de croissance du marché canadien. De plus, notre structure actuelle fonctionne très bien. L'an dernier, nous avons injecté 24 millions de dollars dans notre usine québécoise, qui a obtenu un nouveau mandat mondial de production de produits capillaires défrisants.

JLA - Quels sont les points forts du Canada ?

J. S. J. - Notre circuit de distribution en est un. Les pharmacies, par exemple, peuvent vendre trois types de produits : de luxe, biologiquement actifs et de grande consommation. Ce modèle commence à se répandre. Le marché canadien, très diversifié, est une excellente photo du monde. Traditionnellement, la pénétration de L'Oréal a été plus forte ici qu'aux États-Unis, surtout au Québec, pour des raisons culturelles. Mais nous développons aussi l'Ontario et la Colombie-Britannique. Le Canada est un bon marché pour nos nouvelles cibles dans les marchés dits matures, soit les hommes et les seniors. Autre particularité du Canada, sa main-d'oeuvre : la filiale canadienne de L'Oréal figure parmi celles qui exportent le plus de cadres à l'étranger. Il semble que les Canadiens soient plus habitués à travailler dans le respect des cultures et des langues différentes, et ils sont bien formés.

JLA - Quand avez-vous senti le ralentissement ?

J.S.J. - Début 2008, nous avons compris que les choses se compliqueraient. En juillet, l'usine [dont 80 % de la production est exportée aux États-Unis] a revu son plan de production. On a réduit le rythme des achats. La fréquence des livraisons est passée de 3 à 4 par semaine à une seule. Nous avons réduit le nombre de nos fournisseurs et amélioré la fluidité de nos relations avec eux. Nous avons fait un gros travail sur les processus. C'est pendant que cela va bien qu'il faut faire mieux.

JLA - Vous avez aussi accru votre engagement dans la communauté. Qu'est-ce qui vous motive ?

J.S.J. - Personnellement, je me comporte toujours dans un pays comme si j'allais y rester pour le reste de ma vie. Nous sommes dans un secteur très proche des gens, alors nous devons faire partie du tissu social. C'est pourquoi je suis actif au sein de la Chambre de commerce métropolitain et que je suis membre du comité de pilotage de Montréal, métropole culturelle.

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