" Nous avons la promesse du plus brillant avenir... "

Publié le 30/01/2010 à 00:00

" Nous avons la promesse du plus brillant avenir... "

Publié le 30/01/2010 à 00:00

C'était en 1964. Gilles Vigneault chantait le Québec de la Révolution tranquille, décidé à faire sa place au soleil : " Fer et titane, sous la savane, du nickel et du cuivre, et tout ce qui doit suivre... " Pour conclure ainsi : " Nous avons la promesse du plus brillant avenir ! "

Un an plus tôt, il avait raconté l'histoire de Zidor le prospecteur, qui rêvait de découvrir LA veine qui le rendrait riche, à l'image des collectivités de l'Abitibi, de la Côte-Nord et de la Gaspésie, qui ont vécu des richesses de leur sous-sol.

Des richesses, on en trouve encore, et pas n'importe lesquelles : il y a quelques semaines, on confirmait le potentiel du projet Renard, situé à 200 kilomètres au nord-ouest de Chibougamau. Rien de moins que " le plus important projet diamantifère de la planète ", selon Matt Manson, président de la société canadienne Stornoway, qui veut exploiter le gisement avec SOQUEM, une filiale de la Société générale de financement (SGF). Des diamants au Québec ! On en cherche même aux monts Otish, au nord de Sept-Îles.

À l'époque, ces perspectives auraient fait battre les coeurs. Aujourd'hui ? Nous sommes à l'ère des suspicions. Les mines ont désormais mauvaise presse. Un groupe d'Ottawa, Mines Alerte Canada, remet en question le projet Renard parce qu'il redoute une dévastation environnementale, et questionne l'importance même des diamants, un produit de luxe pas du tout essentiel, paraît-il.

Cette sortie survient tout de suite après l'affaire très médiatisée des médecins de Sept-Îles, qui menacent de démissionner en bloc si les travaux de mise en valeur d'un gisement d'uranium au nord de la ville se poursuivent. Elle s'inscrit aussi dans la foulée de la contestation du projet Osisko et de sa mine d'or à ciel ouvert, au milieu de la ville de Malartic, en Abibiti : véritablement au milieu, puisqu'il a fallu déménager près de 200 maisons pour commencer les travaux d'excavation. Mais environ 300 personnes y trouveront un emploi permanent, et les retombées sont évaluées à plus de 2 milliards de dollars pendant les 10 prochaines années. La coalition qui a mené la charge contre le projet avait pour slogan : " Pour que le Québec ait meilleure mine... "

Que s'est-il passé au fil des ans, pour que l'industrie minière passe de héros à zéro ?

Elle n'a pas aidé sa cause. Un rapport du Vérificateur général du Québec a mis en lumière, en 2009, des pratiques désolantes et les failles du système québécois de surveillance. D'immenses trous à l'abandon ça et là, par exemple, alors que les minières avaient promis de restaurer les sites. D'où le dépôt, en décembre dernier, d'un projet de loi qui vise à encadrer l'exploitation minière.

Sauf qu'il y a plus. On remarque ici encore cette étrange hantise du développement. Mieux vaut ne rien faire. Exploiter un gisement suscite de l'opposition, comme construire un nouvel échangeur ou déménager un casino : développer, c'est saccager. Pendant qu'on se prend une fois de plus les pieds dans les fleurs du tapis, la Terre tourne. Il devrait bien y avoir un moyen de mettre en valeur nos richesses naturelles sans nécessairement provoquer de catastrophe, non ?

Mais où est donc passée la promesse du plus brillant avenir ?

Rebâtir Haïti

La communauté internationale s'est empressée de fournir une aide vitale à Haïti à la suite de l'immense tragédie qui l'a touchée le 12 janvier. Elle se penche maintenant sur la suite : on devra rebâtir le pays, dont les infrastructures sont ravagées.

" Il faudra 10 ans de dur labeur ", dit le premier ministre Stephen Harper. " L'État haïtien veut et peut assumer le leadership ", ajoute le premier ministre d'Haïti, Jean-Max Bellerive. Et déjà, on se demande plus ou moins ouvertement qui, ou quel organisme, dirigera ces efforts qui s'annoncent colossaux.

Mais 10 ans, c'est long... Et dans l'intervalle, il se produira inévitablement d'autres drames, dans d'autres pays, qui à leur tour demanderont du secours. L'attention se détournera peu à peu d'Haïti, non par indifférence, mais à cause du nombre de causes humanitaires.

Il importe donc qu'on s'entende rapidement et formellement sur les sommes et sur les ressources qui seront consacrées au chantier qui s'amorcera. Il faudra certainement une structure internationale quelconque pour diriger ou appuyer le travail : mais l'essentiel, c'est que la mobilisation survive à l'épreuve du temps.

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