" J'entends bien perpétuer le legs de mon prédécesseur "

Publié le 03/01/2009 à 00:00

" J'entends bien perpétuer le legs de mon prédécesseur "

Publié le 03/01/2009 à 00:00

Par Jean Gagnon

Vous remplacez un personnage devenu légendaire dans le paysage économique et financier québécois. Comment entrevoyez-vous votre nouveau rôle ?

J'ai cette passion qui me permet de communiquer mes convictions. De plus, j'ai eu le privilège de travailler pendant dix ans aux côtés d'un homme exceptionnel, Clément Gignac, qui m'a rapidement fait confiance pour le représenter dans diverses fonctions. Cela m'a permis de côtoyer des clients et des collègues aux vastes connaissances et d'apprendre les rouages du métier à une vitesse accélérée.

Doit-on s'attendre à un changement de style ?

Bien sûr, ma personnalité diffère de celle de mon prédécesseur. Mais j'entends bien perpétuer le legs de Clément Gignac, en ayant par exemple le courage de proposer des stratégies qui vont parfois à contre-courant. Par ailleurs, je suis une personne compétitive. Mon objectif est que mon équipe finisse en tête du palmarès annuel qui recense les meilleures équipes d'économie et de stratégie au pays.

Est-ce que la crise actuelle complique votre travail de prévisionniste ?

La complexité du cycle actuel réside dans l'origine du choc, soit une crise dans le secteur bancaire qui a rendu inefficace le mécanisme de transmission traditionnel de la politique monétaire. Cela compliquera la tâche des banques centrales lorsque le moment sera venu d'éponger l'excédent de liquidités du système. Je doute que cette transition se fasse de façon fluide. Bref, les prévisionnistes auront du pain sur la planche.

Jusqu'à quel point croyez-vous que les économies nord-américaines vont se détériorer ?

Aux États-Unis, il faut s'attendre à la plus forte contraction des dépenses de consommation en 50 ans et à une récession qui durera de 18 à 24 mois. Ce sera la deuxième contraction la plus longue en 80 ans, mais la bonne nouvelle, c'est que nous avons déjà 12 mois derrière nous. À la Financière Banque Nationale, nous pensons que le taux de chômage montera à environ 8,5 % aux États-Unis en 2009. Grâce à une meilleure santé de son système bancaire et de ses finances publiques, le Canada sera moins touché, mais le taux de chômage montera quand même à au moins 7,5 %.

( CV )

Nom: Stéfane Marion

Âge: 43 ans

Fonction: Économiste en chef

Entreprise: Financière Banque Nationale

Diplomé de l'Université de Montréal, il se joint à la Financière en 1999 après 10 années comme économiste au ministère des Finances à Ottawa.

jean.gagnon@transcontinental.ca

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