BLOGUE. L'action de l'un des chouchous du Web actuel, Netflix, a essuyé une terrible raclée au cours des dernières semaines et certains analystes croient que le retour d'entre les morts de la chaîne Blockbuster va accroître la pression.
D'un plafond de 295$ cet été, l'action de Netflix est descendue jusqu'à 125$ ces derniers jours. Le grand choc est survenu le 15 septembre dernier (-19 % en une journée), quand de nouvelles prévisions de l'entreprise ont fait état de la perte d'abonnés suite à une restructuration de son offre. La chute semble à peine avoir été freinée au cours des derniers jours.
Or voilà que ressurgit une menace que les dirigeants de Netflix croyaient certainement avoir écarté. Puisqu'il est question de films, rions un peu en affirmant que Netflix aurait peut-être dû mettre en pratique la règle #2 de la lutte aux zombies telle qu'édictée dans la comédie Zombieland et s'assurer que Blockbuster était bel et bien mort avant de passer à autre chose.
L'acheteur des restes de ce qui fut autrefois la plus grande chaîne de location de films et de jeux, DISH Network, a annoncé lundi le lancement d'un nouveau service de films et jeux vidéo combinant la location en magasin, par la poste et par téléchargement.
Pour l'instant, le service sera réservé exclusivement aux abonnés de DISH Network, mais il devrait être étendu d'ici quelques mois au public américain en général. Aucun détail n'a été fourni quant à une éventuelle version canadienne et on présume que ça vient très loin sur la liste de priorités à l'heure actuelle.
Blockbuster peut-elle réellement faire mal à Netflix? Au moins un analyste semble penser que oui. Dans le blogue du NPD Group, l'analyste Russ Crupnick rappelle que la marque Blockbuster a un poids non négligeable.
Ainsi, il n'y a pas plus longtemps qu'en 2008, on estimait à environ 50 millions le nombre de personnes ayant effectué au moins une location chez Blockbuster, qui avait pourtant déjà perdu des plumes. C'est deux fois plus que le nombre actuel d'abonnés de Netflix. Quand on lance un nouveau service, bénéficier d'une telle marque est un avantage énorme.
Quoiqu'il en soit, la tendance est évidemment définitivement à ce genre de services de location en ligne. Les entreprises comme Netflix sont en croissance et elles font peur, même de ce côté-ci de la frontière.
Au cours des derniers mois, Astral, Quebecor et Bell, pour ne nommer qu'elles, ont amorcé des campagnes pour que soit rétabli un certain équilibre réglementaire entre elles et ce type de concurrence provenant de l'extérieur et étant par conséquent épargné de la plupart des règles du CRTC, entre autres.
Ce dernier organisme devrait d'ailleurs se pencher sur le dossier au cours des prochains mois.
