Nokia a confiance de remonter la pente

Publié le 18/05/2012 à 15:04

Nokia a confiance de remonter la pente

Publié le 18/05/2012 à 15:04

BLOGUE. Les dirigeants de Nokia Canada étaient à Montréal cette semaine, ce qui a constitué une excellente occasion de discuter du lien entre Nokia et Microsoft et des chances de ce duo de se tailler une véritable place, avec iOS et Android, dans le monde des téléphones intelligents. 

Richard White, directeur général, et Chad Salida, responsable des appareils pour Nokia Canada, étaient venus présenter leur plus récent modèle, le Lumia 900. Celui-ci, une copie légèrement bonifiée du Lumia 800 que j'avais évalué ici, est disponible depuis environ un mois. Au Canada, Rogers en détient l'exclusivité.

Je ne vous cacherai pas que la relation entre Nokia et Microsoft me fascine. On parle ici de deux géants qui ont été complètement pris de court par le virage vers les téléphones intelligents amorcé par Apple. Probablement davantage par obligation que par choix, ils se sont unis et tentent de remonter la pente.

Leurs premiers efforts, concrétisés dans le lancement de trois modèles Lumia (710, 800 et 900), ont été accueillis correctement, sans plus, autant par la critique que par les utilisateurs.

Nokia a vendu un total de 2 millions d'appareils Lumia 710 et 800 au cours du premier trimestre 2012 à l'échelle mondiale, selon M. White, ce qui n'est pas négligeable, mais qui est encore à des lieues des ventes d'iPhones ou d'appareils Android. Il est d'ailleurs le premier à le reconnaître.

Quel est le rôle respectif de Nokia et de Microsoft dans l'aventure? Ce n'est pas aussi simple que de répondre « le matériel » et « les logiciels ». Nokia développe elle aussi des logiciels. Elle compte d'ailleurs un centre de recherche à cet effet à Burnaby, près de Vancouver, qui compte environ 300 employés. On s'y concentre surtout à aider les développeurs d'autres entreprises à créer des applications pour la plateforme Windows Phone.

« Notre stratégie est d'abord de faire grossir la plateforme Windows Phone dans son ensemble, puis d'être perçus comme les meilleurs appareils sur cette plateforme », a résumé M. Salida.

Pour créer une différentiation avec les appareils des autres manufacturiers qui utiliseront la plateforme Windows Phone (pas très nombreux pour l'instant…), Nokia misera sur quelques-unes de ses forces, notamment la qualité des caméras qu'elle a toujours réussi à inclure dans ses appareils, ainsi que les logiciels de navigation.

Même si la bataille contre Apple, Samsung et Google, pour ne nommer qu'eux, est loin d'être gagnée, M. White se dit optimiste.

« Il y a six mois, il n'y avait que 7500 applications pour Windows Phone disponibles. Nous sen sommes déjà à 90 000 et nous recevons 300 soumissions par jour. Les modèles Lumia ont connu du succès aux États-Unis, où nous n'en avions généralement pas. Et il y a encore 150 millions de téléphones « non intelligents » (feature phones) en circulation en Amérique du Nord. Le marché du téléphone intelligent est encore jeune. C'est un marathon, pas un sprint. »

L'un des points qui pourraient aider le duo, c'est le désir des opérateurs de compter sur au moins trois écosystèmes distincts. 

« Ils ne veulent pas être dépendants d'un fournisseur, explique M. White. Pour eux, trois, c'est un peu le chiffre magique. »

Nokia a déjà commencé à flatter les opérateurs « dans le sens du poil » pour espérer devenir cette troisième plateforme.

« Je ne nommerai pas de nom, mais il y a une entreprise qui dicte ses façons de faire aux opérateurs. Nous ne ferons pas cela. »

 

P.S.: Ce blogue prendra une pause la semaine prochaine. Bonne semaine!

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