Mipcom : YouTube a la cote

Publié le 08/10/2012 à 13:30

Mipcom : YouTube a la cote

Publié le 08/10/2012 à 13:30

Robert Kyncl, de Google/YouTube. Photo Reed Midem

BLOGUE. Signe des temps, ce n'est ni Nancy Dubuc, présidente des chaînes américaines A&E, ni même Mark Burnett, producteur de cinq séries numéro un dans leur soirée respective aux États-Unis (dont Survivor), qui a attiré la plus grande foule, lundi, au Mipcom. C'est plutôt Robert Kyncl, responsable mondial du contenu chez Google/YouTube.

Il faut dire que M. Kyncl, ancien responsable des acquisitions de contenu chez Netflix, s'était arrangé pour être populaire. Google avait annoncé en matinée son intention de lancer 60 nouvelles chaînes Web ciblant les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne. Toutes diffuseront du contenu original, créé spécifiquement pour YouTube. Elles s'ajouteront aux 13 déjà annoncées il y a quelques mois.

La popularité de M. Kyncl est aussi signe des temps. Les services comme YouTube et Netflix commencent à s'attaquer directement aux diffuseurs en finançant la production de contenu original, destiné à eux seuls. Netflix diffusera à compter du 1er février la série House of Cards, pour laquelle elle a damé le pion à des grands réseaux traditionnels américains, en payant plus.

Contrairement à ces réseaux, qui diffusent leurs séries à raison d'un épisode par semaine, House of Cards sera disponible dans son intégralité au premier jour pour les abonnés de Netflix aux États-Unis.

Selon M. Kyncl, YouTube offre une chance unique aux producteurs de développer leur propre audience. Cette audience liée à un moyen de distribution, comme une chaîne télé ou une chaîne YouTube, vaut cher, selon lui. Plus que le contenu lui-même.

« Jerry Seinfeld a créé le format le plus populaire de l'histoire et Forbes estime ses actifs à 800 M$, a-t-il donné en exemple. Le fondateur du réseau Fox Kids, lui, s'est retiré avec 3,5 G$. Vous choisissez ce que vous voulez. Vous devez être dans la business de l'audience. »

Pire, le temps presse pour les producteurs, puisque les coûts liés à la création d'une audience augmentent rapidement. La chaîne française Eurosport a eu besoin de 5 M$ à sa mise sur pied, en 1989, a-t-il expliqué. Une vingtaine d'années plus tard, Oprah Winfrey Network (OWN) a eu besoin de 300 M$.

Le modèle d'affaires de YouTube se démarque de la plupart de ses concurrents en rendant les publicités facultatives. Les internautes peuvent les sauter après quelques secondes.

« Quand les annonceurs savent que leur pub sera regardée et que les internautes ne regardent que les publicités qui les intéressent, les annonceurs paient plus cher et ça ne les dérange pas », a-t-il résumé.

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