Diversité géographique
Au-delà des gagnants, ce qui m'intéressait particulièrement, c'est la provenance des nominés. Elle démontre que, tranquillement, l'industrie du jeu vidéo fait sa niche un peu partout au Canada, même à l'extérieur des grandes métropoles.
Ainsi, on trouvait parmi les nominés des studios installés à Québec, Victoria, Saskatoon, Edmonton, Sudbury, Ottawa et Markham.
L'analyse des nominations permet aussi de voir que, même si Montréal a démontré la qualité dont elle est capable en gagnant le plus de prix, il y a peut-être matière à s'inquiéter un tout petit peu. Les géants Eidos et Ubisoft (des entreprises à propriété étrangère) étaient les seuls nominés. Frima, de Québec, a sauvé l'honneur québécois.
En comparaison, on pouvait compter au moins cinq studios de Vancouver (et un autre de Victoria) et sept de la grande région de Toronto (plus deux à Ottawa).
La situation peut s'expliquer par le fait que les grands studios étrangers ont longtemps monopolisé l'attention du talent québécois. Ces grands studios produisent aussi moins de jeux, donc moins de candidats, puisqu'ils se concentrent souvent sur de grands projets à longue échéance. Il a fallu plus de quatre ans à Eidos pour livrer son premier bébé, Deus Ex.
Ailleurs, les gens intéressés à travailler dans le jeu vidéo n'avaient à peu près pas d'autre choix que de mettre sur pied leur propre studio, généralement consacré, financement oblige, à des projets de plus petite envergure. Heureusement, une grappe de studios de ce genre ont été mis sur pied au cours des derniers mois au Québec. En verra-t-on l'effet dès l'an prochain? C'est fort possible.