Véro, la marque

Publié le 21/09/2013 à 00:00, mis à jour le 28/10/2013 à 15:11

Véro, la marque

Publié le 21/09/2013 à 00:00, mis à jour le 28/10/2013 à 15:11

Radio, télé, vêtements, magazine : décidément, la marque Véro jouit d'une notoriété grandissante. Pour Véronique Cloutier et Louis Morissette, toutefois, le développement de la marque est un marathon, non un sprint. Et pour ça, il faut bâtir sur des bases solides.

À peine sont-ils installés au comptoir de leur cuisine pour l'entrevue que Louis Morissette et Véronique Cloutier semblent vouloir modérer les attentes. La gestion de la marque Véro, le choix des projets, tout ça est «encore bien artisanal et émotif». Peut-être, mais force est de constater au fil de l'entretien que ça l'est de moins en moins.

En fait, le couple dit avoir une approche plus structurée depuis un peu plus d'un an. Jusque-là, Véro et Louis avaient été plutôt réactifs, acceptant ou non les nombreuses sollicitations, selon leur intérêt. Car l'animatrice de 38 ans est pour le moins populaire : de MusiquePlus aux Enfants de la télé, en passant par La Fureur et les Bye-Bye, elle a accumulé cotes d'écoute et récompenses, allant même jusqu'à être couronnée Personnalité féminine de l'année aux galas Artis de 2002, 2010, 2011 et 2012. Résultat, elle fait régulièrement la Une des magazines... Un peu trop souvent au goût de Louis, qui analyse cette couverture médiatique avec son oeil de bachelier en marketing et commerce international de l'Université McGill.

«L'absence de plan commençait à m'achaler», dit celui qui gère le côté business et négocie les contrats de sa douce. «Louis a plus une vision à long terme, alors que moi, je suis dans le moment présent, explique Véronique Cloutier. Nous nous complétons donc vraiment bien pour prendre des décisions.»

Et justement, pour Louis, le besoin de mieux orchestrer les projets s'est fait sentir l'an dernier. «Véro est très présente. Je considère que ce n'est pas encore devenu problématique, mais il faut la développer sur des axes qui ont du sens. On ne peut pas garrocher son nom n'importe où, n'importe comment, à n'importe qui.» D'où l'idée, notamment, d'un magazine Véro, édité par TC Media (aussi éditeur de Les Affaires). «C'est la première chose qu'on a vraiment décidé d'orienter nous-mêmes, dit Louis, 40 ans. Ça permet d'en faire moins, mais mieux.»

Assise à ses côtés, la principale intéressée est tout à fait d'accord avec cette recherche d'une plus grande cohérence. «C'est super important ! Il faut s'adresser toujours au même public, que tout se tienne. On doit sentir qu'il y a une ligne directrice derrière ce que je fais.»

D'autant que l'animatrice, et comédienne à ses heures, compte bien demeurer dans le paysage encore longtemps. Un peu comme Dominique Michel, évoque-t-elle timidement. «Il n'y aura toujours qu'une Dodo, mais j'aimerais ça être un peu comme ce qu'elle représente dans le coeur des gens.»

Pour elle comme pour Louis, il ne fait pas de doute que le volet artistique restera toujours la locomotive de sa carrière. Le couple souhaite toutefois développer d'autres projets Véro qui, à plus long terme, rouleront indépendamment de la présence de cette dernière à l'écran ou sur les ondes. «Le magazine, les vêtements et le reste permettront que je prenne un an ou deux de sabbatique, mais que ça [la marque] continue de vivre.» Un peu comme Ricardo, illustre-t-elle, qui continuerait de vendre des livres et des accessoires de cuisine même s'il n'animait plus sa quotidienne.

C'est bien parti, estime Renaud Legoux, professeur en marketing à HEC Montréal. «Véronique Cloutier est en train de faire vivre sa marque au-delà des médias traditionnels, et même des médias tout court. Ça crée un effet de levier dans les deux sens : ses projets médias alimentent ses autres projets et vice versa.»

Une telle stratégie peut rapporter gros, mais pour cela, il faut beaucoup de réflexion et d'organisation. Car pour grandir, une marque doit reposer sur des piliers solides.

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