Les échanges de crédits d'émission de gaz à effet de serre (GES) ne sont pas réservés aux grands courtiers. Des PME réussissent à se tailler une place dans ce marché en misant sur des produits de niche.
L2i Solutions financières, une PME de Saint-Lambert, sur la Rive-Sud de Montréal, en est un bon exemple. Cette firme négocie des crédits pour des projets de réduction de GES de taille modeste en Amérique du Nord.
" Nous visons la qualité des réductions, pas la quantité ", dit Yves Legault, vice- président, financement corporatif. L2i joue le rôle d'intermédiaire dans un échange de gré à gré - en dehors des marchés du protocole de Kyoto - où la transaction moyenne s'élève à 150 000 $.
Dans ce marché, les entreprises peuvent faire certifier leurs réductions de GES pour ensuite les vendre à des sociétés qui n'arrivent pas à diminuer leurs rejets.
L2i achète des crédits auprès d'entreprises ou d'organismes parapublics qui ont réalisé des projets dans le secteur du bâtiment, du transport, de la gestion de déchets et du recyclage.
Trois groupes sont intéressés par ces crédits : les gouvernements (villes, ministères), les institutions financières et les industries.
Durant la dernière compagne électorale fédérale, les libéraux ont fait appel à L2i pour acheter des crédits afin de compenser les rejets polluants du vieil avion de Stéphane Dion.
En 2008, le marché mondial du carbone a bondi de 83 % pour atteindre 4,9 milliards de tonnes, selon la firme d'analyse Point Carbon.
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