«Notre industrie a une grave lacune en matière de super-fournisseurs [les tiers one, en anglais]», constate Daniel Robillard, pdg du nouveau Pôle d'excellence québécois en transport terrestre. Le nouvel organisme, issu de l'union de l'Association des manufacturiers d'équipements de transport et de véhicules spéciaux et des créneaux ACCORD en transport terrestre, a notamment le mandat de combler cette lacune en favorisant l'émergence de fournisseurs d'envergure comparable à celle de Vapor Canada, un fabricant de portes de métro.
Dans les grands projets manufacturiers, les donneurs d'ordre font affaire avec un groupe restreint de super-fournisseurs. Par exemple, pour le contrat de remplacement des rames du métro de Montréal, la plupart des fournisseurs sont des entreprises étrangères, souligne Daniel Robillard. Selon lui, l'industrie aérospatiale du Québec - avec les Pratt & Whitney et Héroux-Devtek - est un modèle à suivre. L'industrie québécoise du transport terrestre génère des revenus annuels de 10 à 12 milliards de dollars.