Un plan pour raffermir les bases des exportateurs

Publié le 02/11/2013 à 00:00, mis à jour le 30/10/2013 à 15:15

Un plan pour raffermir les bases des exportateurs

Publié le 02/11/2013 à 00:00, mis à jour le 30/10/2013 à 15:15

Québec change de cap pour aider les exportateurs. Désormais, non seulement le gouvernement les accompagnera-t-il davantage à l'étranger, mais il les incitera aussi à être plus efficaces et innovants ici, au Québec, afin de maximiser leurs chances de réussite dans le monde.

C'est la grande nouveauté du plan de développement du commerce extérieur, dévoilé le 28 octobre par le ministre Jean-François Lisée devant le Conseil des relations internationales de Montréal.

Ce plan de 82 millions de dollars sur trois ans constitue le troisième maillon d'une stratégie plus globale du gouvernement Marois, avec la Politique nationale de la recherche et de l'innovation et la Politique industrielle, récemment rendues publiques. «C'est un continuum», a déclaré le ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur.

C'est l'intégration de ces trois politiques qui permettra à Québec d'aider nos entreprises en amont et en aval dans leur processus d'internationalisation, soutient Québec. Une approche capitale pour accroître les exportations du Québec, selon Simon Prévost, président des Manufacturiers et exportateurs du Québec. «On accompagne les entreprises à tous les niveaux.» En amont, le gouvernement aidera les sociétés à commercialiser leurs bonnes idées, tout en les incitant à accroître leur productivité - en retard sur celle des entreprises de l'Ontario. Car une PME aura beau avoir le meilleur produit du monde, si elle n'est pas efficace, elle n'arrivera pas à s'imposer à l'étranger.

La nouvelle politique industrielle vise à combler cette lacune, puisqu'elle bonifie de 10 points de pourcentage les crédits d'impôt pour moderniser les procédés. «Ça réduit les coûts de production des entreprises», souligne Jean-François Lisée en entretien avec Les Affaires. Cet enjeu est crucial, car le secteur manufacturier représente 88 % de la valeur totale des exportations québécoises.

Des réseaux de soutien

Le plan de développement du commerce extérieur complète cette chaîne. Dans ce plan, Québec établira d'abord un diagnostic pour évaluer si une entreprise a les capacités d'exporter. Il déterminera ensuite les problématiques auxquelles font face les exportateurs à l'étranger et tentera d'y trouver des solutions. Enfin, il accompagnera les entreprises sur les marchés internationaux.

Cet accompagnement passera par Expansion Québec, un réseau d'une trentaine de bureaux dans le monde, en partenariat avec Entreprise Rhône-Alpes international qui offre des services d'accompagnement, dont des incubateurs. Au Québec, il pourra aussi s'appuyer sur le réseau des 19 organismes régionaux de promotion des exportations (ORPEX), chapeautés par Commerce International Québec.

Le gouvernement fera aussi davantage d'intelligence économique afin de mieux arrimer l'offre de produits et de services du Québec aux besoins précis à combler à l'étranger. L'information sera publiée sur un site Internet, qui sera en service dans les prochaines semaines. Seules les entreprises du Québec y auront accès grâce à un code.

Le plan du commerce extérieur prévoit des investissements de 82 millions de dollars d'ici 2017. De cette somme, plus de la moitié (46,4 M$) est allouée au programme Exportation d'Export Québec, qui comprend le réseau Expansion Québec.

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