Trois outils pour être plus efficace

Publié le 18/04/2009 à 00:00

Trois outils pour être plus efficace

Publié le 18/04/2009 à 00:00

Plusieurs nouveautés technologiques peuvent rendre de fiers services aux entreprises en cette période de récession. Nous vous en présentons trois qui aideront particulièrement la vôtre à être plus productive et, donc, plus concurrentielle.

INTEL RÉVOLUTIONNE L'INDUSTRIE DES MICROPROCESSEURS

Si vous êtes un grand voyageur, Nehalem évoque pour vous un fleuve de l'Oregon ou une baie de cet État du nord-ouest des États-Unis. Mais c'est aussi le nom de code employé par Intel pour désigner la microarchitecture sur laquelle est bâtie la nouvelle génération de ses microprocesseurs.

Microprocesseurs au demeurant révolutionnaires, si l'on se fie aux propos d'Intel, de plusieurs équipementiers informatiques et aux analyses des journalistes spécialisés.

Les premiers processeurs basés sur la microarchitecture Nehalem - qu'Intel nomme Xeon 5500 - sont apparus en octobre dernier dans des ordinateurs haut de gamme destinés aux adeptes de jeux vidéo.

Depuis le 31 mars, ces Xeon 5500 équipent aussi les serveurs d'entreprise offerts par Dell, IBM Hewlett-Packard (HP) et autres géants de l'informatique.

Par exemple, HP a dévoilé le 2 avril ses serveurs ProLiant G6 équipés des Xeon 5500, tandis que chez Dell, ce sont les serveurs PowerEdge et les serveurs lame Série M qui ont été conçus autour du processeur d'Intel. IBM a pour sa part décidé de rajeunir sa gamme System X.

Plus efficaces, moins énergivores

C'est sur le plan des serveurs que l'innovation apportée par Nehalem prend tout son sens pour les entreprises, en particulier celles qui prévoient effectuer prochainement plusieurs modifications dans leurs centres de données.

Nehalem apporte plusieurs changements majeurs par rapport aux microarchitectures antérieures, peut-on lire sur le site d'Intel : intégration du contrôleur de mémoire, utilisation d'un nouveau bus de données système, intégration sur certains modèles d'un processeur graphique et d'un contrôleur PCI-Express.

Pour le commun des mortels, en gros, cette nouvelle génération de microprocesseurs ferait plus que doubler les performances des appareils informatiques qui en sont équipés, et ce, en réduisant leur consommation d'énergie.

" En fait, nous estimons que la performance sera multipliée par deux et que les dépenses d'électricité seront réduites de 18 % ", dit Doug Cooper, pdg d'Intel Canada.

" Habituellement, lorsqu'on augmente autant la performance, on accroît aussi la consommation d'électricité ", ajoute M. Cooper.

Avec Nehalem et ses Xeon 5500, Intel entend profiter de la rationalisation forcée des activités de nombreuses entreprises, obligées par la crise de réduire leurs coûts.

Lors du dévoilement de sa nouvelle gamme ProLiant G6, HP a estimé que les entreprises qui choisiront ses appareils pourraient réduire de moitié le nombre de serveurs dans leurs centres de données.

Dell, IBM et les autres fabricants de matériel informatique tiennent le même discours. Et qui dit moins de serveurs dit aussi moins de personnel pour leur entretien.

Pour les entreprises qui exploitent des centres de données, il n'y a pas que la récession qui exige cette rationalisation. L'explosion des besoins en bande passante oblige les entreprises à utiliser de plus en plus de serveurs, ce qui augmente leur facture d'énergie.

L'INTERACTIVITÉ POUSSÉE AU MAXIMUM AVEC LE WALL COMPUTING

La réalité est sur le point de rattraper la fiction avec le Wall Computing, un concept qui englobe toutes les techno- logies connues pour rendre interactives les surfaces qui nous entourent : tables, murs et pupitres, entre autres.

" Nous entrons dans l'ère du Wall Computing ", affirme Mark Anderson, un analyste américain qui, dans le passé, a souvent vu juste avec ses prédictions.

Les amateurs de science- fiction se souviendront du film Minority Report, dans lequel l'acteur Tom Cruise manipule des images avec ses mains devant un mur-écran. Bientôt, une telle possibilité deviendra commune dans les entreprises, selon M. Anderson.

" Les ordinateurs, les équipements et les logiciels permettant de faire du Wall Computing vont effectuer une entrée remarquée dans les entreprises. Ils vont changer radicalement la façon dont les organisations communiquent avec leurs clients et collaborent avec leurs fournisseurs ", a-t-il expliqué en entrevue en marge des conférences de la Boule de cristal du CRIM, tenue les 31 mars et 1er avril.

Microsoft mène le bal

C'est Microsoft qui mène la course dans le domaine du Wall Computing (on parle aussi de Surface Computing). L'américaine a commencé en mars à commercialiser ses Microsoft Surface PC dans une douzaine de pays européens, plusieurs mois après leur mise en vente aux États-Unis et au Canada.

Microsoft Surface, vendue 12 500 $US, consiste en une table comportant un écran tactile interactif de 30 pouces. Cette table comprend un ordinateur et plusieurs caméras infrarouges cachées dans son contour. Grâce aux caméras, la table peut suivre les gestes des utilisateurs lorsqu'ils touchent l'écran. La table peut ainsi gérer simultanément des dizaines de mouvements et suivre des déplacements d'objets.

" Notre table parvient aussi à dialoguer avec les objets posés sur sa surface (feuille, photo, téléphone sans fil, etc.), objets qu'elle a reconnus grâce à l'écran tactile ou parce qu'ils sont dotés de fonctions de communication sans fil ", explique Matt Champagne, directeur, gestion de produit Microsoft Surface.

Par exemple, si l'on pose un verre sur une table Microsoft Surface, celle-ci indiquera son contenu, le prix de la consommation, ou entourera sa base d'une aura lumineuse et d'autres animations.

Outils de communication et de marketing

Deux grands types d'entreprises s'intéressent au Wall Computing : les industriels et les organisateurs d'événements, qui entendent se servir de ces technologies comme outils de communication et de marketing.

Aux États-Unis, le fournisseur de téléphonie sans fil AT&T a installé plusieurs Microsoft Surface dans ses magasins pour présenter de façon innovatrice ses produits et forfaits.

" Les clients d'AT&T posent leur appareil sur le Microsoft Surface et notre table leur indique les options et les forfaits disponibles ", explique M. Champagne.

D'autres entreprises désirent se servir du Wall Computing pour faciliter le travail collaboratif : ces surfaces interactives aident en effet à accélérer la coproduction de documents et facilitent l'animation de séances de remue-méninges.

Microsoft ne compte pas se contenter de tables à écran tactile horizontal. " Notre objectif est que toutes les surfaces horizontales et verticales aient des capacités d'interaction, et que des logiciels reconnaissent ce que nous sommes en train de faire devant ces surfaces ", explique Bill Gates, fondateur de Microsoft. Selon lui, le Wall Computing représente un marché de plusieurs milliards de dollars.

Mais Microsoft devra compter sur un redoutable adversaire, Apple, qui, avec son iPhone, a montré qu'elle maîtrisait la technologie du Wall Computing sur les sans-fil. Apple entend maintenant utiliser la technologie pour d'autres applications.

( EN SAVOIR PLUS )

Pour connaître les économies potentielles liées aux processeurs Xeon 5500, consultez ce site : https://roianalyst.alinean.com/xeon_server_estimator.

jerome.plantevin@transcontinental.ca

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

19/04/2024 | François Normand

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?