TransForce veut vendre une de ses divisions

Publié le 09/06/2012 à 00:00, mis à jour le 07/06/2012 à 09:17

TransForce veut vendre une de ses divisions

Publié le 09/06/2012 à 00:00, mis à jour le 07/06/2012 à 09:17

TransForce songe à vendre une de ses deux divisions de transport, celle du truck load (TL, ou transport de lots complets), l'une de ses divisions les plus visibles.

C'est ce qu'a confirmé le président et chef de la direction de TransForce, Alain Bédard, au cours d'une entrevue avec Les Affaires.

Cette division, responsable du transport de lots complets, ne s'est jamais vraiment relevée de la récession de 2009. Alors que son chiffre d'affaires atteignait 825 M$ en 2008, il atteint tout juste 600 M$ aujourd'hui.

«Les gens n'ont pas idée de l'impact qu'a eu l'appréciation du dollar canadien sur les industries automobile de l'Ontario et forestière du Québec, deux importantes clientes de TransForce. Le seul endroit où cette division s'est remise à croître, c'est en Alberta.»

N'empêche, cette division représentait encore 23 % des revenus de l'entreprise en 2011 et 21 % de son bénéfice avant intérêts et impôts (BAII).

De 400 à 450 M$

Selon l'analyste Walter Spracklin, de RBC Marchés des Capitaux, la vente de cette division pourrait rapporter de 400 à 450 M$ à l'entreprise. TransForce, ex-Cabano-Kingsway, pourrait affecter cette somme à la réduction de sa dette (voir le texte principal en page i-2), à l'accroissement de son dividende (voir l'encadré en page i-3) ou à la croissance au moyen, notamment, d'acquisitions.

M. Bédard ne nie pas cette possibilité. Il soutient que contrairement au transport de lots brisés (less than truck load, ou LTL dans le jargon de l'industrie), le transport de lots complets (TL) se marie mal avec les autres divisions de TransForce, en particulier celle de la livraison de colis et de courrier.

«Remarquez que UPS, Fedex et Purolator ne possèdent pas de telles divisions de transport de lots complets. En revanche, ils offrent des services de transport de lots brisés, parce qu'un tel service complète bien celui du colis» dit-il.

Cela dit, bien que le scénario de la vente soit bien réel, il ne se réalisera probablement pas de sitôt. «Ce n'est pas un secteur qui est essentiel. Mais sa vente n'est pas une priorité immédiate. Comme dans l'immobilier, il y a toujours des acheteurs pour une bonne entreprise, offerte au bon moment et au bon prix», dit M. Bédard.

Une chose est certaine, soutient l'analyste Walter Spracklin, une telle vente en temps et lieu donnerait un élan certain à son titre en Bourse, parce qu'elle allégerait la division qui lui rapporte les marges bénéficiaires les moins élevées de son portefeuille d'activités.

LES REVENUS ET LES PROFITS DE TRANSFORCE EN 2011

Revenus ¹ / BAII ¹

Colis et courrier 35 % / 31 %

Transport de lots complets 23 % / 21 %

Transport de lots brisés 18 % / 8 %

Énergie 12 % / 17 %

Autres 12 % / 23%

¹ En pourcentage du BAII (Bénéfice avant intérêts et impôts) consolidé avant les charges du siège social et des revenus consolidés avant les éliminations des revenus intersectoriels. Source : Rapport de gestion et états financiers consolidés de TransForce, 2011

Depuis un an, le titre de TransForce a progressé d'un peu plus de 15 % à la Bourse de Toronto, et de plus de 40 % depuis le début de l'année.

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