Takt-etik, une agence de jeunes écoconseillers située à Montréal et à Québec, tente de jouer le rôle d'agent de changement. Son objectif ? Démontrer aux organisations que développement durable et rentabilité peuvent aller de pair. Et les guider sur cette route...
Quatre ans après sa fondation, la firme n'a pas dévié de son chemin, dit le directeur général, Marc Belley. " Les écoconseillers sont formés pour amener le changement dans les organisations. En France, alors que c'est une profession qui existe depuis plus longtemps, ils passent souvent d'une organisation à l'autre, parce qu'après un certain temps, ils ont l'impression d'avoir fait le tour du jardin. C'est un peu ce que la consultation offre, c'est-à-dire la possibilité de faire une différence dans plusieurs types d'organisations oeuvrant dans plusieurs domaines. "
Les six conseillers Takt-etik, tous dans la trentaine, s'affairent à faire germer le changement dans les entreprises québécoises. " Nous voulons montrer que l'équilibre entre l'amélioration du bilan environnemental et social et la performance est possible ", explique Marc Belley.
Il cite en exemple le Centre des congrès de Québec, qui s'est associé à Takt-etik pour offrir des services d'organisation d'événements écoresponsables. Une marque de commerce différente pour le centre et pour la jeune firme qui leur a permis de décrocher des contrats. " Des clients reviennent nous voir quand ils veulent organiser un événement écoresponsable ailleurs, ce qui génère une nouvelle clientèle ", ajoute le directeur.
L'équipe a eu d'autres clients, comme Ubisoft, la Ville de Québec, L'Oréal, ou encore le Musée des Beaux-Arts de Montréal. Artisans du changement, ils travaillent non seulement à établir le diagnostic d'une organisation, mais aussi à mettre en oeuvre des moyens pratiques pour améliorer leur bilan. " Nous tentons de trouver des solutions adaptées à la réalité de chaque entreprise, tout en impliquant les employés ", indique-t-il.
Travailler autrement
S'il est bien vu d'étaler ces principes aujourd'hui, Takt-etik passe à l'action non seulement chez ses clients, mais aussi à l'interne. Recyclage, utilisation du transport en commun ou du covoiturage pour les consultants, horaires flexibles, et même, composteur dans la cour arrière du bureau de Québec sont quelques-unes des mesures mises en place par la firme. Cette année, l'équipe a d'ailleurs décidé de s'attaquer à ses émissions de GES. " Nous sommes un peu notre propre laboratoire, si bien que nous avons décidé de quantifier nos GES. À la fin de notre année financière, nous calculerons nos émissions et trouverons des moyens de les compenser ", indique M. Belley.
Par souci d'économie, l'organisation partage ses bureaux avec d'autres organisations. Par exemple, à Québec, l'espace est aussi occupé par une firme d'architectes spécialisés dans les bâtiments verts, et à Montréal, par un consultant en développement de parcs industriels écologiques, notamment. Autant de possibilités de partage. " C'est une bonne façon de réduire nos coûts, mais en plus il y a tout un côté social à cela. Nous créons des liens d'affaires avec d'autres partenaires et partageons leurs réseaux. C'est une relation gagnant-gagnant ", ajoute M. Belley.
