Signature Passion, un pro de l'exportation

Publié le 23/03/2013 à 00:00

Signature Passion, un pro de l'exportation

Publié le 23/03/2013 à 00:00

Les Américains et les Ontariens raffolent de la pâte à choux, des desserts congelés et des pains de Christian Pons. Le copropriétaire de la boulangerie Signature Passion, de Joliette, connaît cependant moins de succès au Québec.

«La clientèle québécoise est géniale, mais elle n'est pas assez nombreuse. Le marché est déjà occupé par Première Moisson et Boulart, qui font eux aussi d'excellents produits. Je ne veux pas me battre contre eux», souligne M. Pons. Sa planche de salut, il l'a trouvée en grande partie dans l'exportation. «Sans cela, l'entreprise n'existerait tout simplement plus, dit-il.

«Nos produits sont vendus dans 250 magasins en Ontario et dans 300 commerces aux États-Unis. Nous avons pour 2,5 millions de dollars de contrats à l'extérieur de la province», explique M. Pons.

La boulangerie tire bien son épingle du jeu à l'extérieur du Québec, parce qu'elle a la capacité de produire plusieurs variétés de produits et de les livrer rapidement.

«On offre une gamme complète de produits diversifiés, car on a la possibilité de changer la ligne de production toutes les heures pour nous adapter aux demandes du client.»

Signature Passion a aussi un autre atout dans sa manche : un étiquetage bilingue anglais et français. «Les produits alimentaires ayant une consonance française se vendent bien chez la clientèle anglophone. Cela donne un côté haut de gamme», dit M. Pons, qui fait équipe avec Yvan Poitras et Thierry Rocca.

Miser sur le pain

Les trois associés savaient qu'il serait difficile de percer le secteur de la boulangerie au Québec quand ils ont racheté les installations à l'entreprise américaine Dawn Food, en 2011. Ils ont quand même décidé de foncer, car ils avaient déjà pour objectif de conquérir les marchés extérieurs.

Pour y arriver, ils ont réaménagé l'usine en réduisant la production de gâteau et de pâte à choux pour la remplacer par la fabrication de pain. Ils ont investi 4,5 M$ dans l'opération. «Le pain est un marché en plein essor et requiert moins d'employés. Il faut 7 personnes pour faire fonctionner une ligne à pain par rapport à 42 pour une ligne de gâteau.»

Pour atteindre leur but, ils ont commandé une ligne à pain d'Italie et ont eu recours aux services d'un employé pour s'implanter en sol américain. Toutefois, les choses ne sont pas déroulées comme prévu. «Il y a eu du retard dans la livraison de notre matériel, et l'employé n'a pas atteint les objectifs. Mais tout est rentré dans l'ordre et l'avenir s'annonce prometteur», dit M. Pons.

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