Salles moins remplies aux soupers-bénéfice

Publié le 11/04/2009 à 00:00

Salles moins remplies aux soupers-bénéfice

Publié le 11/04/2009 à 00:00

Chaque année, des centaines de tournois de golf, de défilés de mode, de bals, de concerts, de cyclothons, de parties d'huîtres ou de soirées gastronomiques sont organisés au profit d'organismes caritatifs.

Or, ces événements-bénéfice sont parmi les activités de financement les plus susceptibles d'être touchés par la situation économique. " Ça risque d'être une année difficile. Les dons et commandites versés lors de ces activités proviennent généralement de budgets discrétionnaires. En période de ralentissement de l'économie, ces sommes se font plus rares ", explique Gil Desautels, vice-président principal au Québec de la firme conseil en philanthropie KCI.

" Les commandites sont plus difficiles à obtenir ", note d'ailleurs Chantal Provost, directrice générale de la Fondation les petits trésors de l'Hôpital Rivière-des-Prairies.

Chaque année, la Fondation organise un tournoi de golf et une soirée pour amasser des fonds au profit de l'Hôpital et de la santé mentale des enfants.

Les entreprises, constatent divers organismes, vont notamment réduire leur participation à certains événements en achetant des tables de 6 ou 8 au lieu des 10 places proposées. Les billets VIP trouvent aussi moins de preneurs.

Revoir ses activités de financement

Les organismes devraient même profiter de la période actuelle pour revoir et analyser toutes leurs activités de financement, en particulier les événements bénéfices, suggèrent les experts en campagne de souscription.

" Crise économique ou non, ces événements ont atteint leur maturité et doivent être revus ", dit Gil Desautels.

" Les organismes doivent en évaluer le rendement en tenant compte des ressources requises et de l'impact sur l'organisation ", dit Ronald Montminy, président et associé principal de la firme d'experts-conseils en collecte de fonds Montminy Bédard & Associés.

L'organisation de ces activités demande des mois de travail de la part du personnel et des bénévoles pour ne récolter parfois que quelques milliers de dollars.

" Je ne dis pas qu'il ne faut pas tenir ce genre d'événements. Mais comme on n'y récolte pas des millions, il faut vraiment choisir ceux qui procurent le meilleur ratio coût-bénéfice ", dit Gil Desautels.

Moins rentables que d'autres activités de financement, ces événements ont néanmoins leur raison d'être s'ils " contribuent au rayonnement de l'organisme, à mieux le faire connaître auprès des donateurs ", souligne Ronald Montminy.

Mais encore faut-il en profiter pour cibler une poignée de personnes clés participant à ces événements, puis s'assurer de faire un suivi auprès de ces donateurs majeurs potentiels, dit Gil Desautels.

Or, généralement, " il y a un burn-out après l'événement et les organismes n'y donnent pas suite ", déplore cet expert.

pierre.theroux@transcontinental.ca

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